La Bible nous est-elle parvenue sans erreurs

LA BIBLE NOUS EST-ELLE PARVENUE SANS ERREURS ?

Beaucoup se demandent si la Bible (Ancien et Nouveau Testaments) nous sont
parvenus sans avoir été modifiés par des copistes peu
scrupuleux.  Les imams (chefs religieux musulmans) affirment que la
Bible a été faussée par les juifs. Mais sans faire ainsi
des affirmations gratuites et sans preuves, on peut sincèrement se
demander comment les textes bibliques de l’Ancien et du Nouveau Testament
ont pu nous parvenir sans qu’il y ait soupçon d’erreur et de modifications
volontaires.

J’essaierai donc d’y répondre dans cet article.

1. LA TRANSMISSION de l’ANCIEN TESTAMENT

Quand on étudie un peu l’histoire de la transmission de la Bible à
travers les siècles, on remarque vite que la main invisible de Dieu
a protégé Sa Parole de l’erreur et d’une disparition totale.
Très tôt dans l’histoire de l’humanité, les hommes
ont commencé à écrire. Il est désormais reconnu
que, au temps d’Abraham (2000 av. J.C.) et bien avant l’époque de
Moïse, les hommes savaient écrire. Des tablettes en écriture
sumérienne en sont l’exemple et nous prouvent que les premiers
prophètes de l’Eternel ont très bien pu écrire leurs
prophéties sur de l’argile ou du papyrus. La tradition orale, en outre,
était très forte. Peu fiable? Pas tant que ça: les
générations apprenaient les récits et les lois religieuses
par coeur et les récitaient depuis leur plus tendre enfance devant
les anciens.

C’est Moïse (1500 ans avant J.C.) qui fut le premier écrivain
de la Bible avec les 5 premiers livres (appelé Pentateuque). D’autres
prophètes, chroniqueurs, rois et sacrificateurs écrivirent
les 22 livres de l’A.T. (selon le canon hébreu) sur une période
de 1000 ans environ. Ce n’est pas un hasard si ‘alphabet hébreu compte
22 lettres et l’Ancien Testament 22 livres… Chaque fois que Dieu inspirait
un homme pour proclamer ou écrire Sa Parole, la communauté
toute entière l’intégrait aux révélations
précédentes. Des copistes particulièrement méticuleux
recopiaient les précieuses paroles. Cela forma ce qu’on appelle le
Canon, c’est-à-dire l’unité de la Bible.

Jusqu’en 1947, les manuscrits de l’A.T. les plus anciens que nous
possédions dataient du Dixième siècle après
Jésus-Christ et venait des Massorètes, une communauté
religieuse juive. Mais la découverte des manuscrits de la mer morte
en 1947 et leur datation (environ 250 avant Jésus-Christ) allait
révéler la Providence de Dieu envers le texte biblique. Dans
ces grottes cachées aux hommes depuis des siècles, se trouvaient
plusieurs manuscrits des textes de l’A.T. sur papyrus.

On s’empressa, bien sûr, de les comparer aux manuscrits des
Massorètes, écrits 10 siècles plus tard. Résultat:
des différences (appelées « variantes ») minimes pour autant
de texte et un tel écart de temps : le savant B. Kennicott, par exemple,
a comparé ensemble 581 manuscrits, soit environ 280 millions de lettres
hébraïques (des années de travail). Il a trouvé
750.000 variantes insignifiantes (une lettre qui change) et 150.000 variantes
un peu plus importantes (un mot qui change), c’est-à-dire une variante
toute les 1580 lettres seulement!

Comment se peut-il qu’il y ait eu aussi peu de différences ?  La
façon dont les copistes juifs recopiaient le texte sacré l’explique
aisément : ils comptaient le nombre de lettres de chaque livre
recopié et savaient quelle devait être le verset et la lettre
du milieu; si une erreur importante apparaissait lors du comptage des lettres,
le copiste détruisait immédiatement son ouvrage pour le
recommencer! Si un copiste avaient des doutes sur une lettre ou un mot, il
le recopiait néanmoins tel quel en ajoutant une note en marge.C’est
ainsi que le texte de l’Ancien Testament que nous possédons est tout
à fait fiable et digne de foi : « Et l’Eternel dit: Je veille sur ma
parole, pour l’exécuter. » (Jérémie 1:12).

2. LA TRANSMISSION du NOUVEAU TESTAMENT

Le N.T. est composé de 27 livres écrits par 8 auteurs
différents. Il est appelé « nouveau testament » en
référence à la prophétie de Jérémie
sur la nouvelle alliance (chap.31, v.31- 33) : « Voici, les jours viennent,
dit l’Eternel, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison
de Juda une alliance nouvelle » (Jérémie 31:31).

Nous disposons aujourd’hui de 24.000 manuscrits (ou copies) du N.T. : 5300
en grec, 10.000 en latin et 9300 en d’autres langues. Ce chiffre est très
important en comparaison d’autres Ouvres littéraires antiques. Nous
possédons par exemple 7 manuscrits au monde des Ouvres de Platon,
le plus ancien datant de 900 ans après la mort du philosophe. Le plus
ancien manuscrit du N.T. date seulement de 25 ans après la rédaction
du dernier livre (l’Apocalypse)! Et pourtant, personne ne met en doute les
écrits de Platon tandis que des milliers ont cherché à
discréditer la Bible!

De nombreuses théories, chaque fois abandonnées, ont
été échafaudées pour expliquer la transmission
du N.T. et particulièrement des Evangiles. Certains ont dit que tout
a commencé oralement pour être finalement recopié (bien
plus tard et avec d’énormes déformations) par des chrétiens
du IIe siècle après Jésus-Christ. Il est aujourd’hui
certain que cette théorie est fausse. Nous possédons des preuves
que le N.T. était terminé à la fin du Ier siècle!
Trois ouvrages, l’Epître de Barnabas (+100), la Didache et
l’Epître de Clément de Rome aux Corinthiens (+96) citent
déjà presque tous les livres du N.T..

LA DECOUVERTE DU SIECLE

Mais une découverte spectaculaire va bouleverser le monde des chercheurs
bibliques. Elle concerne l’Evangile de Matthieu et nous vient du Professeur
C.P. Thiede, un papyrologue allemand. En 1994, il reprend un papyrus acheté
en Egypte au début du siècle par un ecclésiastique anglais,
Charles B. Huleatt, et déposé au Magdalen College, en Angleterre.
Ce papyrus contenait des extraits en grec du chapitre 26 de l’Evangile de
Matthieu, que l’on avait daté de la fin du IIe siècle. Le Pr
Thiede découvre que ce manuscrit date en fait de l’an 50 de notre
ère! Cela prouve que l’original a été écrit par
Matthieu peu de temps après la crucifixion de Jésus-Christ,
voire avant, pendant sa vie même!

Les autres chercheurs, sceptiques au départ, ont du se rallier aux
conclusions du Pr Thiede : Orsolina Montevecchi, de Milan, l’autorité
mondiale en matière de papyrus a déclaré : « L’identification
me semble certaine » Aux U.S.A., le Pr R. Fuller, le plus opposé
jusque-là à l’ancienneté des Evangiles, s’est
déclaré convaincu par les conclusions de Thiede. Le magazine
Times déclarait enfin que l’Evangile de Matthieu serait « non un texte
édifié sur des traditions orales, mais un reportage ». Le Pr
Thiede a également découvert un fragment de l’Evangile de marc
dans la grotte N7 de Qumron, ce qui le date autour de l’an 50 également.

LE CANON

Le canon du N.T. n’a pas été établi par des conciles
mais formé naturellement par la reconnaissance des chrétiens.
Dès le IIe siècle, 7029 versets (sur 7959) étaient admis
dans le canon du N.T. comme inspirés de Dieu : le fragment de Muratori
(daté de 170 après J.C.) bien qu’incomplet, contient tous les
livres du N.T. sauf 5. Des hésitations demeurèrent sur
l’Epître aux Hébreux et sur l’Apocalypse de Jean, mais furent
levées au IVe siècle.

LES VARIANTES ENTRE MANUSCRITS

Des savants ont passé des années à comparer des centaines
de manuscrits différents du N.T.. Ces travaux nous permettent d’avoir
aujourd’hui un texte totalement digne de foi. Leurs conclusions sont unanimes
: « Si nous comparons l’état présent du texte du N.T. avec celui
de n’importe quel ouvrage ancien, nous devons le déclarer merveilleusement
exact » (Dr. Warfield) « Sur les quelques 150.000 variantes, 400 seulement
concernet le sens; sur ces 400, 50 seulement ont une réelle importance.
Ces 50 ne touchent aucun article de foi ou aucune prescription morale » (P.
Schaff, éditeur de l’Encyclopédie des sciences religieuses).
« Les paroles de l’Eternel sont des paroles pures, Un argent éprouvé
sur terre au creuset, Et sept fois épuré. Toi, Eternel ! tu
les garderas, Tu les préserveras de cette race à jamais. » (Psaumes
12:6-7).

Emmanuel Bozzi

mai 8th, 2018 by