L’achèvement du plan de salut : de l’ancienne à la nouvelle alliance – Introduction Hébreux – Etude Biblique : 05/09/2018 et 06/09/2018

mercredi 05/09/2018

jeudi 06/09/2018

  • Passage biblique : survol des chapitres de la « lettre aux Hébreux » ;
  • Série d’étude d’Hébreux : « Garant du salut éternel» ;
  • Pasteur stagiaire : Ebi Radhakrishnan ;

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Survol Introduction Hébreux_1ère étude_Session mercredi 05/09/2018

Survol Introduction Hébreux_1ère étude_Session jeudi 06/09/2018


Résumé de l’étude Biblique :

Introduction :

 

Même s’il choisit son anonymat – plusieurs discussions sont envisagées entre l’apôtre Paul ou Apollos comme auteur fort possible de ce livre – nous savons qu’il s’agit d’un contemporain du jeune pasteur Timothée et que l’auteur ainsi que les destinataires de la lettre connaissent bien ce dernier (Hébreux 13.23). Quoi qu’il en soit, ce document reconnu comme ‘lettre’ pourtant atypique à l’époque gréco-romaine au vu de l’absence de l’auteur et destinataires caractérisant presque toutes les épîtres du Nouveau Testament (la 2ème exception après Hébreux étant 1 Jean). Voici les premiers mots percutants de ces 2 lettres :

Hébreux 1.1 : « Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils »

1 Jean 1.1 : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie »

 

En lisant ces deux versets, nous apprenons d’une manière frappante et réjouissante que malgré l’absence et omission de l’expéditeur et du destinataire, Dieu parle dans ces lettres. Les pères de l’église ont inclus à juste titre, sous la conduite de l’Esprit, ces lettres dans les canons des Ecritures inspirées. Nous en sommes reconnaissants à Dieu.

 

Nous reconnaissons, entre autres dans nos prochaines pensées et passages à l’étude en survolant Hébreux (notamment chapitre 8-9-10) que l’Esprit de Dieu a pleinement et verbalement inspiré ces 13 chapitres.

 

Voici quelques versets parlant de l’Esprit qui insuffle la pensée de l’écrivain :

Hébreux 9.8 : « Le Saint Esprit montrait par-là que le chemin du lieu très saint n’était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait ».

Hébreux 9.14 : « combien plus le sang de Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! »

Hébreux 3.7, 8a « C’est pourquoi, selon ce que dit le Saint Esprit : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, N’endurcissez pas vos cœurs, comme lors de la révolte, le jour de la tentation dans le désert, »

 

Convaincu que Dieu parle verbalement dans cette lettre, arrêtons-nous un moment sur ces premiers mots de l’épître : Hébreux 1.1a :

« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, […] »

Malgré une absence explicite des destinataires, l’auteur exprime par les mots « *parlé à nos pères par les prophètes* » que la lettre s’adresse aux Hébreux. L’église constituée de juifs et des nations tirera de nombreux enseignements importants dans cette lettre adressée en 1er lieu aux Hébreux Israélites. Paul dira dans des termes similaires des Israélites à qui appartiennent l’adoption et la gloire et les alliances et la législation, sacrifices, culte lévitique et les promesses, à qui appartiennent les pères et desquels est issu, selon la chair, le Christ, lui qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen !

 

  1. L’achèvement du plan de salut de Dieu par Christ, le souverain sacrificateur

 

La perfection dans cette épître est fondamentalement le sujet d’accomplissement parfait du plan de salut de Dieu par Christ le souverain prêtre. Dieu souverain, dans son décret a choisi d’accomplir pour la gloire à son seul nom – Père, Fils et Esprit – le plan de salut par le souverain Prêtre, Christ.

 

Confusion à éviter lors de la lecture adressée aux Hébreux et besoin de vigilance dans la compréhension :

 

Quand l’écrivain écrit aux Israélites et Hébreux dans cette lettre ou Paul dans Romains 9, il est dit : Dieu choisit Jacob, puis Aaron et le Messie comme souverain prêtre. Dieu a le droit d’exercer sa miséricorde envers qui il veut – en l’occurrence envers Jacob – pour exécuter son plan de salut et en l’étendant même son plan de salut envers les païens. Oublier ce contexte particulier de la lettre aux Hébreux ou Romains 9 – adressé avec les Israélites à l’esprit dans la pensée de l’écrivain Paul de Tarse, hébreu né des Hébreux comme il se présente – mène à la très mauvaise compréhension et communication de Romains 9 en le confondant dans la fausse compréhension de la souveraineté de Dieu et omettant la volonté de Dieu concernant le salut individuel qui est : « *Dieu veut que tous les hommes soient sauvés* » y compris ceux élevés en autorité comme nous lisons dans 1 Timothée 2.1-6 , à noter : que ces rois élevés en autorité considéraient les chrétiens comme ennemis de l’Etat. Or Dieu veut que même eux soient aussi sauvés.

 

En écrivant donc : « *il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde* » dans Romains 9, l’auteur pense que Dieu a le droit de choisir Jacob, Israël puis les nations pour exécuter promptement son plan de salut. Appliquer ce verset de la souveraineté de Dieu dans la confusion avec le salut individuel des croyants dont Dieu veut mène à terme à l’hérésie (dont le nom de leurs théologiens n’a nul besoin d’être mentionné ici).

Dieu veut-il que tous les hommes périssent sous le jugement de sa colère en excluant volontairement certains individus de son plan de salut ? Loin de là, la réponse de l’apôtre Paul de Tarse adressée à Timothée de Lystre : « *Dieu veut que tous les hommes soient sauvés* ». La réponse de Paul de Tarse à Tite (traduction mot par mot de Paul) : « a été manifestée en effet la grâce du Dieu Sauveur pour tous les humains » – – *Ἐπεφάνη γὰρ ἡ χάρις τοῦ θεοῦ ἡ σωτήριος πᾶσιν ἀνθρώποις*, – Tite 2.11.

 

De même lire la lettre aux Hébreux en omettant de notre esprit les Israélites, les Hébreux ou les Juifs, mène à toutes sortes d’hérésie notamment encore une fois sur la question de salut vers la fausse doctrine « de la perte de salut » (dont le nom de leurs théologiens n’a nul besoin d’être mentionné ici).

 

Contrairement aux idées reçues, c’est dans la lettre des Hébreux que nous lisons les notions uniques tel ‘le salut éternel’ ou ‘un si grand salut’ qui le tout atteste *l’œuvre parfaitement achevée par Dieu à travers Son Fils, prêtre souverain, en vue du plan de salut qu’il exécute pour l’éternité future des hommes pécheurs*.

 

 

Pour commencer cette étude de la lettre des Hébreux, je vous encourage à parcourir tous les versets de la lettre en lien avec le salut accompli par Jésus comme l’auteur le présente :

2.9 Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous. 2.10 Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.

 

C’est à cause de la mort qu’il a soufferte et c’est par ses souffrances qu’il devient l’auteur et le prince d’un si grand salut éternel.

 

A titre d’application :

Souvent le monde suit des gens ayant réussi comme Steve Jobs ou Mark Zuckerburg. Mais quand Jésus a appelé les gens à le suivre, il était une figure controversée qui parlait souvent de sa propre souffrance et de la mort à Jérusalem.

« Pendant qu’ils parcouraient la Galilée, Jésus leur dit : Le Fils de l’homme doit être livré entre les mains des hommes ; ils le feront mourir, et le troisième jour il ressuscitera. Ils furent profondément attristés. » – Matthieu 17.22 & 23.

 

Alors n’oublions pas que nous suivons et que nous adorons celui qui est détesté par le monde, dont la vie a conduit à la croix. Mais la donne ayant changé et qui change tout :

C’est qu’il est aussi ressuscité des morts ! Notre culte et notre vie de disciple paraissent fous aux yeux du monde mais c’est là que réside toute notre force et puissance lorsque nos esprits s’élèvent pour considérer le Prince et l’auteur d’un si grand salut accompli sur la croix.

 

Hébreux 2.10 : « Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut. »

 

Les souffrances du Christ est en lui-même une étude dont l’auteur aux Hébreux abordent ici. Christ doit souffrir et ceux qui le suivent doivent aussi souffrir dans la communion avec le Prince de notre salut.

C’est aussi dans un contexte de persécution politique contre eux que ces chrétiens sont amenés à lire attentivement tout ce dont le Fils a souffert pour obtenir un si grand salut éternel.

 

« Ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. » – Hébreux 12.2

 

« Après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel, » – Hébreux 5.9

 

  1. Les 2 différentes alliances énoncées dans l’épître – celle de Jésus le Messie et celle de Moise

 

Jésus, sous le titre d’apôtre et souverain sacrificateur de la foi (chapitre 3.1), est supérieur à Aaron, Moise et les prophètes ; puisque c’est lui qui a été établi héritier de toutes choses.

L’auteur des Hébreux démontre méticuleusement, en prenant l’ancienne alliance, combien Jésus est fidèle. L’auteur introduit un nouveau contraste entre celui qui construit une maison qui est plus honoré que la maison elle-même.

Moise et Jésus furent fidèles dans leur service mais Jésus est le fils de la maison même : Lire chapitre 3.1-6

 

3.1 C’est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, 3.2

Jésus, qui a été fidèle à celui qui l’a établi, comme le fut Moïse dans toute sa maison. 3.3 Car il a été jugé digne d’une gloire d’autant supérieure à celle de Moïse que celui qui a construit une maison a plus d’honneur que la maison même. 3.4 Chaque maison est construite par quelqu’un, mais celui qui a construit toutes choses, c’est Dieu.

3.5 Pour Moïse, il a été fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, pour rendre témoignage de ce qui devait être annoncé ; 3.6 mais Christ l’est comme Fils sur sa maison ; et sa maison, c’est nous, pourvu que nous retenions jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions.

En évoquant très souvent l’alliance mosaïque, l’un des arguments majeurs de l’auteur aux Hébreux, est que le grand-prêtre lévitique et le sanctuaire terrestre (chapitre 9.1) ne sont que l’ombre temporel qui cède à la nouvelle alliance et au nouveau grand-prêtre selon l’ordre de Melchisédek, que les prophètes de l’AT ont anticipé. En décrivant dans chapitre 8.1-6 avec un contraste dans chapitre 9.1-10, l’auteur évoque l’image ou l’ombre avec la réalité.

Une illustration réductrice : c’est de voir un plan d’itinéraire d’un vol mis sur un écran électronique et le vrai vol effectué à l’échelle planétaire. Le premier est très réduit en taille et perspective tandis que le second est la réalité : l’appareil traverse des dimensions de l’atmosphère à l’échelle bien plus grande que ce plan d’itinéraire mis sur papier ou écran.

 

La réalité étant en Jésus-Christ, notre salut ne se repose pas sur le sang de l’alliance mosaïque mais l’alliance contractée par l’œuvre rédemptrice accomplie par Jésus-Christ. Il s’agit d’un sacrifice offert une fois pour toutes, un salut complet, parfait et éternel.

 

Hébreux 5.1-4, 8, 9 : 1.En effet, tout souverain sacrificateur pris du milieu des hommes est établi pour les hommes dans le service de Dieu, afin de présenter des offrandes et des sacrifices pour les péchés. 2 Il peut être indulgent pour les ignorants et les égarés, puisque la faiblesse est aussi son partage. 3 Et c’est à cause de cette faiblesse qu’il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés, comme pour ceux du peuple. 4 Nul ne s’attribue cette dignité, s’il n’est appelé de Dieu, comme le fut Aaron. […] 8. (Christ) a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, 9 et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel,

 

Hébreux 9.14 : combien plus le sang de Christ, […], purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes,

 

Hébreux 10.1-4 : 1.En effet, la loi, qui possède une ombre des biens à venir, et non l’exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu’on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection. 2 Autrement, n’aurait-on pas cessé de les offrir, parce que ceux qui rendent ce culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de leurs péchés ? 3 Mais le souvenir des péchés est renouvelé chaque année par ces sacrifices ; 4 car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés.

 

Hébreux 7.22-28 : 22 Jésus est par cela même le garant d’une alliance plus excellente. 23 De plus, il y a eu des sacrificateurs en grand nombre, parce que la mort les empêchait d’être permanents. 24 Mais lui, parce qu’il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible. 25 C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. 26 Il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, 27 qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même.

28 En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l’éternité.

 

Conclusion : Dans ces versets nous pouvons noter les différences que l’auteur note entre la 1ère alliance et la 2nde alliance :

 

La 1ère alliance : N’amène pas les assistants à la perfection.

La 2nde alliance : Sauve parfaitement ceux qui s’approchent de lui

 

La 1ère alliance : Les sacrifices sont renouvelés chaque année

La 2nde alliance : Il l’a fait une fois pour toutes

 

La 1ère alliance : tout souverain sacrificateur … doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés […] des hommes sujets à la faiblesse.

La 2nde alliance : Christ a été élevé à la perfection, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux.

 

La 1ère alliance : Sacrificateurs non-permanents, temporels, Ils sont assujettis à la mort

La 2nde alliance : Il demeure éternellement, possède un sacerdoce non- transmissible. le Fils, parfait pour l’éternité, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel,

 

La 1ère alliance : souvenir des péchés renouvelé, impossibilité d’ôter les péchés, conscience coupable (10.3, 4)

La 2nde alliance : conscience purifiée des œuvres mortes par le sang du Christ (9.14)


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