Mariolat

LA REINE DES CIEUX

Le 11 octobre 1954 le Pape Pie XII a proclamé l’Assomption corporelle
de Marie en tant que dogme officiel de l’Église Catholique Romaine,
devant être reconnu comme tel par tous les fidèles.

L’attention du monde fut attirée de la manière la plus
spectaculaire sur cette déclaration au grand Congrès de Marie
à Ottowa (Canada), en 1947. La figure centrale du congrès
consistait en une statue gigantesque de la Vierge, dressée sur un
globe terrestre surmonté d’une tour. Elle parut également sous
différentes formes: effigies de plâtre sur des flottilles,
illuminées le soir par de grands feux d’artifice, la représentant
comme la Reine des Cieux, environnée d’étoiles, la nouvelle
lune sous ses pieds. Sous la représentation figurait cette inscription
en latin : A Jésus par Marie! Ces quatre mots révèlent
suffisamment ]a tendance moderne à exalter Marie comme médiatrice
entre Dieu et l’homme.

Cette adoration de Marie fut confirmée par une bulle papale de Pie
XII, à l’occasion de la fête de la maternité de Marie.
C’est par l’encyclique « Ad Coeli Reginam (à la Reine des Cieux) ,
qu’il proclama la nouvelle fête universelle de la Royauté de
Marie, devant être célébrée chaque année
le 31 mai. Ce fut l’événement principal qui couronna l’année
de Marie, se terminant le 8 décembre 1954.

Marie, dans les Saintes Ecritures

On ne trouve dans les Ecritures saintes, et même dans les écrits
apocryphes, que peu de renseignements sur la personne de Marie. Jamais
Jésus Lui-même n’a exalté sa mère publiquement,
comme étant supérieure aux autres femmes. Quand elle le
découvrit dans le temple, à l’âge de douze ans, Il la
réprimanda doucement pour son anxiété en disant :

Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez- vous pas qu’il faut que je m’occupe
des affaires de mon Père? Évangile de Luc, ch. 2, v. 49.

Aux noces de Cana, lorsque Marie crut devoir informer Jésus du fait
que le vin allait manquer, il répondit :

Femme. qu’y a-t-il entre moi et toi ? Mon heure n’est pas encore venue.
Évangile de Jean, ch. 2, v. 4.

En une autre occasion, lorsqu’une femme dans la foule s’écria:

« Heureux le sein qui t’a porté! heureuses les mamelles qui t’ont
allaité! Il répondit :Heureux plutôt ceux celui
écoutent la parole de Dieu. et qui la gardent! « Évangile de
Luc, ch. 11, v. 27

« On lui dit : Ta mère et tes frères sont dehors, et ils
désirent te voir. Mais il répondit : ma mère et mes
frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui
la mettent en pratique.

Évangile de Luc, ch. 8, v. 20-21

Enfin la dernière allusion à Marie dans l’Évangile est
faite lors de l’agonie de Jésus sur la Croix. Il remit à Son
disciple bien-aimé, Jean, le soin de Sa mère par ces paroles:
« Femme, voilà ton fils ». En lui donnant ce titre de femme Jésus
rappelait l’humanité de Marie. Elle ne fut que l’instrument humain
dans l’Incarnation, par laquelle

Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant.
à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable
à celle du péché.

Romains, ch. 8, v. 3

Selon les termes de la première alliance de Dieu avec l’homme, il
lui fut annoncé :

Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité
et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête,
et tu lui blesseras le talon. Genèse, ch. 3, V. 15

S’il était vrai que Marie fut immaculée la Parole de Dieu ne
dirait pas que Jésus fut « dans une chair semblable à celle
du péché . (Epître aux Romains ch. 8 V.3). C’est le fait
même de cette humanité pécheresse de Sa mère qui
donne à l’expiation du Christ incarné, toute son efficacité
en faveur des pécheurs. Mais le fait que Jésus a partagé
notre humanité n’implique évidemment pas qu’Il eut Lui-même
une nature déchue.

La Mère de Dieu

Cette exaltation de Marie par l’Église Romaine s’est opérée
graduellement, en cinq phases successives.

Pendant les trois premiers siècles de la chrétienté,
il ne fut aucunement question d’un culte à Marie. Cette tendance prit
naissance tout d’abord lorsque, dans la branche orientale de l’Église,
à Alexandrie, il lui fut donné le titre de Mère de Dieu »,
au troisième siècle.

Au quatrième siècle cette appellation se fit plus populaire,
bien que non reconnue par tous et même condamnée par Nestorius,
le patriarche de Constantinople, au cours du 5ème siècle.

Or, appeler Marie la mère de Dieu est un défi à la simple
raison comme à la révélation. Puisque Dieu est Esprit
et qu’Il est éternel, comment pourrait-Il avoir une mère ?

Marie n’était que la mère de Jésus dans Son humanité,
le sein dans lequel le Christ incarné a été formé.

C’est pourquoi Christ, entrant dans le monde dit: Tu n’as voulu ni sacrifice
ni offrande, mais tu m’as formé un corps. »

Hébreux, ch. 10, v. 5

C’est dans ce corps que Dieu le Fils a pris sur Lui notre humanité,
afin de porter nos péchés dans Son corps naturel, en tant que
Dieu-Homme, sur le bois de la Croix. C’est un honneur bien suffisant pour
Marie d’avoir été choisie pour être la mère de
Jésus, mais la nommer Mère de Dieu est un
blasphème. »Virginité perpétuelle

Le second pas consiste dans la doctrine de la virginité perpétuelle.
Cette innovation, d’ailleurs, est d’origine non catholique, ayant fait son
apparition tout d’abord dans un ouvrage du 2ème siècle qui
fut proscrit par l’Église dans un des plus anciens index librorum
prohibitorum (liste des livres prohibés) du pape de l’époque.
Cette doctrine ne fut jamais enseignée lors des trois premiers
siècles. Les premiers Pères de l’Église, Tertullian
et Origène croyaient tous deux au mariage normal de Marie après
la naissance de Jésus, et l’allusion à ses autres enfants prouve
suffisamment son humanité:

N’est-ce pas le fils du charpentier ? N’est-ce pas Marie qui est sa mère
? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ? Et
ses soeurs ne sont-elles pas toutes parmi nous? « .

Évangile de Matthieu, ch. 13, v. 55-56

Ce fut d’ailleurs l’argument employé pour combattre la doctrine
appelée Docétisme, laquelle niait l’humanité de Jésus,
le mettant au rang d’un pur fantôme. Le premier propagateur de la doctrine
de la virginité perpétuelle de Marie fut Jérôme,
dans un pamphlet intitulé Toujours Vierge , écrit en l’an 387.
Elle fut confirmée comme partie essentielle du dogme catholique par
le Concile de Chalcédoine, en l’an 451 de notre ère.

Le troisième pas fut la doctrine de l’Immaculée Conception,
impliquant l’absence chez Marie du péché originel, dogme totalement
inconnu de l’Église primitive. Augustin lui-même affirmait que
Marie était née dans le péché originel comme
tout le monde, et bien plus tard, un Père de l’Église, Anselme,
déclara de même qu’elle fut engendrée et mise au monde
dans le péché. Encore au 12ème siècle, ceux qui
cherchèrent à instituer une fête spéciale en l’honneur
de l’Immaculée Conception rencontrèrent l’opposition de Bernard.
Cette doctrine continua à se répandre malgré cela, bien
qu’elle ne reçut son approbation officielle par l’Église Romaine
qu’en 1854, le 8 décembre, date à laquelle parut la bulle papale
intitulée  » Ineffabilis Deus .

Le quatrième pas fut franchi avec l’introduction de la nouvelle doctrine
de l’Assomption de Marie au Ciel, laquelle avait son origine dans certaines
sources apocryphes. Mais ce n’est qu’au septième siècle que
la fête dite de l’Assomption commença à être
mentionnée. Cette doctrine proclame et cela sans la moindre preuve
raisonnable à l’appui que peu après sa mort, Marie fut
enlevée au Ciel corporellement, après avoir passé par
la, résurrection. La célébration de cette fête
n’est devenue officielle qu’au 8ème siècle, suivie de celle
la la nativité au 9ème et de sa présentation en l’an
mille.

La raison alléguée dans le catéchisme pour justifier
cette croyance en l’Assomption de Marie, c’est que Dieu a voulu préserver
de la corruption ce corps dans lequel Jésus-Christ a reçu Sa
nature humaine . Cette raison est une pure fantaisie, sans aucune confirmation
des Écritures ni même des écrits apocryphes. Il est pour
le moins étrange, en effet, que si « peu après sa mort » le corps
de Marie avait été ressuscité, un tel événement
n’ait été connu que huit siècles plus tard !

« La Reine des Cieux »

L’apogée de cette exaltation de Marie devait être atteint lorsque
lui fut conféré le titre de Reine des Cieux . Or, ce titre
est nettement païen, comme nous le voyons dans l’Ancien Testament :

« Les enfants ramassent du bois, les pères allument le feu, et les
femmes pétrissent la pâte, pour préparer des gâteaux
à la reine du ciel, et pour faire des libations à d’autres
dieux afin de m’irriter. Est-ce moi qu’ils irritent, dit l’Éternel;
n’est-ce pas eux-mêmes à leur propre confusion Jérémie,
ch. 7. v. 18.

Il se rapporte à une déité phénicienne,
Astarté, appelée aussi « l’abomination des Sidoniens ». Cette
même divinité féminine réapparaît dans d’autres
nations païennes, comme la Semiramis des Babyloniens, Astarté
Assyrienne, l’Isis des Egyptiens, l’Aphrodite des Grecs, le Venus des Romains.
Chacune des déesses sus mentionnées était adorée
comme la Reine des Cieux .

On les retrouve tout naturellement dans les religions païennes, une
religion purement humaine ne pouvant se créer que des dieux faits
à sa propre dimension. Le Christianisme, bien au contraire, est basé
sur une révélation divine, ayant sa source d’En Haut et non
d’en bas.

C’est en cela qu’il diffère de toutes les religions de ce monde, ayant
comme fondement de sa foi la Trinité, ou Dieu manifesté en
trois Personnes : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Les noms
donnés dans les Écritures à ces trois Personnes divines
sont tous du masculin. Aussi cette idée païenne d’une « Reine
des Cieux » est-elle un sacrilège extrême, et le culte offert
à Marie, en tant que médiatrice entre l’homme et Dieu est la
pire forme d’idolâtrie. Oser affirmer que l’unique moyen de parvenir
à Dieu est de passer par Marie, est une contradiction flagrante aux
préceptes de Jésus qui a déclaré positivement
à Ses disciples:

« Nul ne vient au Père que par moi. » Évangile de Jean, ch. 14,
v. 6.

Pendant les jours de sa chair, tous avaient un libre accès auprès
du Sauveur. Il a dit Lui-même:

« Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés
et je vous donnerai du repos.  » Évangile de Matthieu, ch. 11, v. 29.

« Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi.

Évangile de Jean, ch 6 v. 37.

Il dit encore :

« Voici, je me tiens à la porte. et je frappe. Si quelqu’un entend
ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et
lui avec moi. Apocalypse, ch. 3, v. 20.

Nul n’était trop humble ou trop dépravé pour obtenir
Son attention personnelle. Il touchait les lépreux considérés
par les hommes comme des intouchables . Il s’entretint avec la femme Samaritaine
au bords du puits, comme aussi avec celle prise en flagrant délit
d’adultère. Le résumé de tout Son enseignement est contenu
dans ces paroles : « Demeurez en moi . Jamais aucune allusion n’est faite
à la nécessité d’un intermédiaire quelconque
entre le pécheur et Christ.

Comment nous devons prier

De plus, quand les disciples vinrent à Jésus pour lui demander
de leur apprendre à prier, Il leur apprit à dire:

Notre Père qui es aux Cieux . Ainsi Jésus Lui-même affirme
clairement que c’est à Dieu seul que doit s’adresser la prière.
Avant l’Incarnation, les hommes priaient directement l’Éternel, comme
Moïse, David et Elie ont prié. Après le Calvaire, un
accès plus parfait auprès de Dieu nous fut acquis à
travers l’oeuvre rédemptrice accomplie à la Croix, Jésus
explique à Ses disciples ce nouveau fondement de la prière
quand Il dit :

« En ce jour là, vous ne m’interrogerez plus sur rien. En
vérité, en vérité. je vous le dis, ce que vous
demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom

Évangile de Jean, ch. 16, v. 23.

Voici donc l’enseignement du Seigneur Jésus sur la prière :

Ce n’est pas à Lui que nous devons adresser nos requêtes, mais
bien à Dieu, le Père au Nom du Christ.

« Ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. »

Évangile de Jean, ch. 15, v.16.

Il en résulte donc que s’adresser à Marie pour qu’elle
intercède auprès de Christ est doublement en contradiction
avec Son enseignement car: 1° la prière doit être
adressée à Dieu seul, et 2° elle n’est agréable
à Dieu qu’en tant qu’elle est offerte dans le Nom de Jésus,
par la foi en Son Sang rédempteur.

« Par LUI, offrons sans à Dieu un sacrifice de louange…

Hébreux, ch. 13, v. 15.

« Car il y a un seul Dieu. et aussi un seul médiateur entre Dieu et
les hommes, Jésus-Christ homme.

1 Timothée, ch 2, v. 5.

Prier Marie d’intercéder auprès de Jésus pour nous est
un péché grave contre le Saint Esprit. C’est Dieu seul qui
entend et qui exauce la prière.

Le seul accès

Il n’existe qu’un seul chemin conduisant au Sanctuaire :

« Puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée
dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inauguré
pour nous… approchons-nous donc avec un coeur sincère, dans la
plénitude de la foi »

Hébreux, ch. 10, v. 19-22.

C’est Christ seul qui a inauguré par Sa mort et par Sa résurrection
cette « route nouvelle et vivante qui mène au Sanctuaire céleste.
Il a dit de Lui-même: « Je suis le chemin .

Dieu le Père a dit de Lui :

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection
: écoutez-le.

Évangile de Matthieu, ch. 17, v.5

mai 8th, 2018 by