Category: bibliste

mars 17th, 2020 by Nilsen RHEVI

Cher lecteurs ,

Suite à l’annonce du Premier Ministre ce soir du 14/03/2020 où il a dit que les lieux de culte peuvent rester ouverts mais que les cérémonies et des rassemblements doivent être reportés, et les mesures de confinements qui ont été précisés par la suite.

Les cultes de dimanche matin de 10h30  se feront donc uniquement à distance, soit par  Facebook  (identifiant sirmons@bible.com.es) soit par Skype (identifiant live:sirmons_5).

Que le Seigneur Jésus guide et bénis.

Fraternellement,

Greg Sirmons

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mai 8th, 2018 by admin_website

Série Témoignages

Tchang Kai Chek (Jiang Jieshi)

Tchang était né et avait grandi dans un modeste foyer
d’agriculteurs d’un petit village chinois. Très jeune, il perdit son
père et fut élevé par sa mère, une fervente
bouddhiste. A l’âge de vingt cinq ans, il était déjà
chef d’une troupe toute dévouée au régime communiste.

Envahir les villes, terroriser les familles, massacrer et piller, c’était
là besogne courante. Les stations missionnaires n’étaient pas
épargnées, bien au contraire.

Tchang, devenu général, se glorifiait de tels exploits. Un
jour, il mit le feu à un hôpital et détruisit en même
temps l’appartement du médecin missionnaire. Celui ci demanda une
entrevue à Tchang :

Monsieur le général, j’ai une faveur à vous demander.

Je ne t’accorderai rien du tout:

vous avez ruiné toute mon oeuvre, je n’ai plus rien à faire.
Me permettez vous de soigner vos soldats blessés ?

Cette demande bouleversa Tchang. Il en parla à sa femme, une
chrétienne qui priait depuis longtemps pour lui. Elle expliqua : «Ce
missionnaire met en pratique la parole de l’évangile : Aimez vos ennemis ».

Eh bien ! dit le général, si telle est la religion de ces
étrangers, je veux me faire chrétien».

En 1936, Tchang fut fait prisonnier. Sa femme demanda à pouvoir
l’accompagner en captivité. C’est alors qu’il accepta Jésus
pour son Sauveur et témoigna de sa foi avec courage tout le restant
de sa vie.

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mai 8th, 2018 by admin_website



<br /> SAVIEZ-VOUS QUE…La VIE ETERNELLE est un cadeau gratuit ?<br />

SAVIEZ-VOUS QUE…La VIE ETERNELLE est un cadeau gratuit ?


Le Seigneur Jésus-Christ a payé le PRIX COMPLET pour le salut de votre âme. Celui « qui s’est donné lui-même pour nos péché, » (Galates 1:4) c’est Jésus, le Fils de Dieu, « qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. » (Galates 2:20)

Maintenant parce qu’ « il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9:12), nous n’avons plus rien à payer! « Tout est accompli. » (Jean 19:30)

Nous sommes « gratuitement justifiés par sa grâce. » (Romain, 3:24) Le salut n’est « point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Ephésiens 2:9) Dieu « nous a sauvés, et nous a appelés par une vocation sainte, non à cause de nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant les temps éternels. » (II Timothée 1:9)

Comme la Bible, la parole de Dieu nous dit, « car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi ». (Romains 3:28) « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. » (Ephésiens 2:8)

ETRE UN MEMBRE DE EGLISE
NE VOUS SAUVERA PAS.

La Bible nous dit, « Selon qu’il est écrit: Il n’y a point de juste, pas même un seul:’ (Romains3:10) « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » (Romains 3:23) Le péché est le problème et être membre d’une église ne l’effacera pas. Jésus-Christ lui-même a dit: « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » (Jean 3:3)

VOUS NE POUVEZ PAS
COURIR LE RISQUE !

La Bible nous dit, « et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement. » (Hébreux 9:27) Vous ne savez pas vraiment combien de temps durera votre vie. « Vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain! Car, qu’est-ce que votre vie? Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît. » (Jacques 4:14)

VOUS NE POUVEZ PAS
VOUS SAUVER …

La Bible nous dit, « ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié. » (Galates 2:16) Elle dit aussi, « Nous sommes tous comme des impurs, et toute notre justice est comme un vêtement souillé; » (Esaïe 64:5)

LE SALUT EST GRATUIT
POUR TOUS …

La Bible nous dit, « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. » (Romains 10:13) « JÉSUS Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. » (Timothée 1:15) Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu. » (1 Pierre 3:18)

SI VOUS N’ETES PAS SAUVE …

La Bible nous dit: « Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles; et ils n’ont de repos ni jour, ni nuit. » (Apocalypse 14:11) « Car le salaire du péché, c’est la mort. » (Romains 6:23) Mais cette mort n’est pas une mort physique. C’est une « BRULURE ETERNELLE ».. « Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. » (Apocalypse 21:8)

COMMENT « VOUS »
POUVEZ ETRE SAUVE …

La Bible nous parle de « la repentance envers Dieu » (Actes 20:21) « La repentance » est un changement de pensée qui vous fait changer de votre façon de croire, reconnaissant que vous êtes un pécheur devant lui, ne pouvant vous délivrer de la punition de l’enfer, juste salaire pour vos péchés.

La Bible demande aussi « la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. » (Actes 20:21) La foi est l’action de mettre « votre entière confiance en Jésus-Christ » comme votre seul moyen de vous débarrasser de votre culpabilité et de délivrer votre âme de la punition de l’enfer.

La Bible nous dit « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé. » (Actes 16:31) Si vous croyez en Jésus-Christ, croyant qu’il peut sauver votre âme, vous deviendrez un enfant de Dieu et passerez l’éternité au paradis. « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. » (Jean l:12) Dieu promet qu’il va vous sauver si vous acceptez Jésus-Christ comme « votre » Sauveur.

VEUILLIEZ ACCEPTER LE « CADEAU
GRATUIT » DE LA VIE ETERNELLE QUE
DIEU VOUS OEFRE

Jésus-Christ a dit: « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » (Matthieu 11:28-30)

Si vous voulez recevoir Jésus-Christ comme « votre » Sauveur, veuillez faire cette courte prière:

Cher Dieu, sois miséricordieux envers moi, pécheur. Je te demande pardon pour mes péchés, et je crois que Jésus-Christ peut me sauver. je veux te recevoir comme mon Sauveur. Je veux avoir la vie éternelle qu’il a payé de son propre sang. Amen.

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mai 8th, 2018 by admin_website

 

ou LA LEÇON
D’UN
NAUFRAGE

Je vis le transatlantique
 » Titanic  » juste après son lancement. Mais
hélas, au cinquième jour de son voyage inaugural, le 15 avril
1912, avant que le soleil n’apparaisse, le « géant des
mers  » coula à pic dans les profondeurs glacées de
l’océan.

Quelques minutes avant que ne
s’abîme le splendide navire, l’ingénieur Thomas
Andrews qui avait dirigé la construction de la gigantesque
carcasse d’acier fut aperçu au bar de la première classe,
immobile et seul, avec un gilet de sauvetage jeté sur une table
a côté, les yeux fixés sur un tableau représentant son
luxueux bateau et intitulé « Le nouveau monde à
venir ». Quelles pouvaient être ses pensées à cet instant?

Ce désastre soudain a
bouleversé le monde entier, à commencer par les techniciens de
l’époque: en effet, le Titanic était réputé
insubmersible grâce à un dispositif électrique spécial
permettant de fermer instantanément et hermétiquement toutes
les cloisons étanches . Maigre mesure !

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En fait, pour s’être confié
jusqu’au dernier instant dans la sécurité maximale de ce
 » chef-d’oeuvre  » de la technique
navale, 1600 personnes furent les victimes de ce naufrage.

Habités d’une confiance
aveugle,
beaucoup d’entre eux refusèrent
catégoriquement de quitter le pont resplendissant de lumière du
Titanic pour s’aventurer sur le sombre océan dans une
fragile chaloupe de sauvetage… Mais pour recevoir la certitude
de son salut dans ce moment dramatique il fallait une seule
chose: se confier en Dieu, Maître souverain du destin de chacun,
Lui qui, dans sa bonté infinie, offre le don gratuit de la vie
éternelle en Jésus Christ.

Les 11000 dollars de bijoux
laissés par Madame Bishop sur sa couchette, les 200000 dollars
d’obligations cachés dans le coffret métallique du major
Peuchen, n’ont servi à rien à leurs propriétaires lorsque
la coque élégante et svelte du navire s’est dressée
prête à chavirer dans la nuit fatale.

La seule richesse qui avait cours
en cette heure décisive fut celle qui fut offerte à un homme
luttant contre la mort dans l’eau glacée. Son compagnon
d’infortune, dominant les cris d’angoisse qui venaient
de tous côtés, lui cria :  » Ton âme est-elle sauvée
?  »  Non! répondit l’autre.
 » Alors, crois au Seigneur Jésus et tu seras
sauvé!  » C’est ce que lui cria l’inconnu
avant de disparaître définitivement dans un tourbillon. Le
sinistré, récupéré plus tard à bord d’un canot de
sauvetage du  » Carpathia « , put raconter avec une
joie mêlée de tremblement qu’il avait accepté le don
inestimable du salut de son âme à la onzième heure.

Le Titanic avait 2207
passagers à son bord mais les canots de sauvetage ne pouvaient
secourir que 1178 personnes.

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Quant à nous,
nous sommes tous des pèlerins en route pour l’éternité
mais nous pouvons tous prendre place à bord du  » canot
de sauvetage  » de Jésus, le Fils de Dieu, le Sauveur.
Parmi les 143 passagers de première classe, il n’y eut que
4 victimes, alors qu’en seconde classe 53 enfants périrent sur
les 76 embarqués. Mais devant Dieu une telle distinction de
classe n’existe pas; en effet, Dieu ne fait pas de
distinction de personne, Il offre un salut éternel à tous ceux
qui le reçoivent par la foi  » Car Dieu a tant aimé
le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque
croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.
 » Jean 3:16

Le feu d’artifice qui
illumina la nuit jusqu’à dix miles du navire en détresse
aurait dû attirer l’attention des autres navires vers les
malheureux naufragés du Titanic; au contraire, sur le
 » California  » bloqué par les glaces à la
dérive, tous dormaient paisiblement et les fréquentes fusées
de détresse ne firent que désorienter l’officier de quart.

Mais vous, Dieu refuserait-Il de
répondre à votre cri d’angoisse ? Non! Il est celui qui a
toujours répondu et qui secourt encore ceux qui dans la
détresse se tournent vers Lui, et ceci malgré
la folie des hommes, et leur mépris des avertissements du
Tout-Puissant. Lecteur, prêtez-vous attention à Ses
avertissements ?

En fait, le commandant
Smith avait reçu dans le courant de la journée cinq messages
d’autres navires qui s’étaient déroutés et tous
signalaient cette zone dangereuse avec des icebergs; le dernier
télégramme indiquait avec une grande exactitude la présence
d’un iceberg à la dérive, vers lequel le commandant Smith
avait dirigé son navire à plus de 22 noeuds. S’il avait su
que 1600 âmes à son bord n’avaient plus que cinq heures à
vivre, il aurait sans doute prêté plus attention aux
avertissements reçus. Lecteur, si vous saviez que vous
n’avez plus qu’un court instant à vivre, ne
recevriez-vous pas le salut par la foi en Jésus Christ, que Dieu
offre ?

« Aujourd’hui, si vous
entendez sa voix, n’endurcissez pas vos coeurs
« .
(Epitre aux Hébreux 3:7)

Le terrible souvenir du
naufrage du Titanic sonne encore dans l’esprit de millions
de personnes de tous âges, comme un avertissement solennel à la
veille de la première guerre mondiale.

Quand le Titanic éperonna
l’iceberg flottant, des tonnes de glace brisée volèrent en
éclat sur le pont. Les passagers joyeux et insouciants du danger
imminent, s’amusèrent à se lancer de la glace à pleines
poignées… Et cependant le plus grand nombre d’entre eux
n’avaient plus que deux heures à vivre dans cette
forteresse des mers, orgueil de cette époque. En chacun
résonnent les pensées de l’homme qui a tout prévu et se
sent à l’abri, pensées rapportées par Jésus-Christ dans
l’Evangile de Luc:  » repose-toi, mange, bois, et
réjouis-toi « .

Mais Dieu lui
dit: Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée;
. (Ev de Luc chap. 12)

Lecteur, aurez-vous la
prudence de ne pas repousser cette leçon que Dieu a donnée par
ce tragique épisode maritime? La Bible elle même, mode
d’emploi de la vie –avez-vous lu au moins les
Evangiles?– , rappelle que Dieu aime et avertit
personnellement chacun de nous pour nous éviter une trajectoire
désastreuse. Serez-vous enclin à méditer l’avertissement
de Jésus, le Fils de Dieu :

« Celui qui croit au Fils a
la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point
la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui
  »
(Evangile de Jean 3:36).

W.H. Ferguson

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mai 8th, 2018 by admin_website

TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN
LANGUES


Cliquez ici pour la version anglaise du livre – Click here for the English version of the book

          Le meilleur livre sur le sujet ?  Tel
est en tout cas l’avis de plusieurs spécialistes.  Aimé
par les uns, haïs par d’autres, il ne laisse personne indifférent.

          Nous présentons sur Internet un
ouvrage qui dissipe le flou qui entoure le charisme le plus controversé
du XXme siècle. L’auteur fait part de ses recherches sur ce charisme
sur trois plans différents :

          1) les expériences humaines

          2) la technique moderne

          3) l’enseignement biblique

          Aucune piste n’a été
négligée.  L’auteur se révèle être
un redoutable polémiste dans le sens noble du terme.  Il
soulève des questions inattendues, parfois gênantes, et répond
avec clarté dans des domaines aussi divers que :

          – Les origines bibliques et contemporaines du Parler en Langues,

          – Est-ceun message aux hommes et si oui, lequel ?

          – Est-ce un signe pour les croyants et de quoi est-il porteur ?

          – Quel  usage le Christ en a-t-il fait ?

          – Y a-t-il plusieurs types de Parler en Langues ?

          – Que peut-on en retirer pour soi-même ?

          – Ce signe devait-il cesser ou continuer ?

          – La contrefaçon existe-t-elle et si oui, comment la déceler
?

          – Une cause entraînant toujours des effets, ceux-ci sont analysés sur le
plan moral et doctrinal.

          TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN
LANGUES n’est pas un titre choisi à la légère pour
aguicher le lecteur potentiel. Il tient ses promesses.

          Nous souhaitons bonne lecture aux chercheurs
de vérité.

     Le comité de diffusion.

          Vous pouvez télécharger
ce livre gratuitement :

Cliquez ici pour télécharger ce livre en format HTM

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mai 8th, 2018 by admin_website

Radio Sentinelle

 

Une voix chrétienne pour la région de Montauban

89.4 Mhz sur la bande FM

tél : 05.63.31.80.33

 

http://sirmons.relay-network.com:8024/

 

 

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mai 8th, 2018 by admin_website

EXPANSION DU TRAVAIL

En 1962, une nouvelle salle de réunion est trouvée sur la place
Wilson, une des deux plus importantes places de la ville. Le Seigneur pourvoit
miraculeusement à l’argent nécessaire pour l’achat de la salle.
Des missionnaires vendent plusieurs de leurs possessions personnelles, certains
chrétiens américains prêtent de l’argent à des
taux d’intérêt réduits, une famille française
hypothéque même sa maison. En mai 1962, se tient le premier
culte dans la nouvelle salle de l’église et cela continue jusqu’en
1989. En juillet de la même année, l’église, devenue
indépendante, déménage rue de la Concorde pour des locaux
plus grands. Les revenus de la place Wilson aide encore à payer ce
loyer.Ainsi pendant plusieurs années, avec l’aide de chrétiens
français, les Sommerville et Mlle Copp continuent à
évangéliser la ville de Toulouse. Chaque été,
des réunions d’évangélisation sous la tente sont tenues
dans plusieurs secteurs de la ville. Des films scientifiques de Moody sont
obtenus pour être projetés sous la tente et dans diverses salles
municipales de la région.Durant cette période, plusieurs jeunes gens remarquables acceptent
Christ comme leur Sauveur et manifestent leur désir de le servir.
Certains d’entre eux demandent à Mr Sommerville de leur enseigner
les bases de la Parole de Dieu ce qu’il fit avec quatre étudiants.
Avec l’aide des quatre jeunes et de plusieurs chrétiens français,
les missionnaires continuent à évangéliser utilisant
toujours la tente et les films de Moody. Une oeuvre démarre à
Mont-de-Marsan. L’équipe s’y rend chaque semaine pour une étude
biblique. Ensuite, une salle est louée à Muret à 20
kilomètres de Toulouse où trois familles avec au total dix
enfants forment le noyau de la nouvelle église qui sera quelques
années plus tard complètement autonome.

Entre temps, l’église de Toulouse continue à
évangéliser et donc à grandir. En 1967, une campagne
d’évangélisation sous la tente est entreprise dans la partie
la plus peuplée de la ville. Lorsque la Guerre de six jours éclate
en Israël, l’occasion est bonne de rappeler que Dieu contrôle
tout et qu’il a un plan pour chaque vie si on se tourne vers lui. Des âmes
sont sauvées et l’église connait une nouvelle croissance.

ETUDIANTS MISSIONNAIRES

En 1968, en congés aux Etats Unis, Mr Sommerville pense à une
nouvelle méthode missionnaire. A cause du manque désespérant
de missionnaires en France et aussi parce que des lycéens ont
répondu à l’appel pour être missionnaires, il innove
un programme intensif de formation de missionnaires (I.M.T = Intensive Missionary
Training Program). Il décide d’offrir à de jeunes américains,
désireux de servir le Seigneur en France et recommandés par
leurs églises et pasteurs, l’opportunité de faire l’Institut
Biblique directement sur le champ de mission c’est-à-dire l’étude
de la langue, de la Parole de Dieu et la pratique du ministère.

Au début de l’année 1968, Mr Sommerville demande à Laura
Copp de chercher une maison ou un appartement assez grand pour loger les
cinq jeunes américains qu’il va ramener avec lui, quelques étudiants
français ainsi que lui-même et sa femme. Elle commence les
recherches et naturellement le Seigneur la dirige au bon endroit. Après
avoir visité la maison en question, Mlle Copp est si convaincue que
c’est le choix de Dieu qu’elle demande à l’un des diacres de lui
prêter l’argent pour payer la caution afin de la réserver jusqu’au
retour des Sommerville. En mai 1968, les cinq nouveaux étudiants
américains, les trois étudiants français et les Sommerville
déménagent dans la « Grande Maison » au milieu des grèves
et des manifestations des étudiants et des travailleurs.

Au même moment, deux autres américains arrivent en France :
le pasteur Kenneth Bliss et sa femme de l’église de Neenah (Wisconsin
– USA). Bien qu’il approche de l’âge de la retraite, il change
l’ordre de ses priorités. Adhérant complètement
à l’idée révolutionnaire de l’I.M.T, il abandonne son
ministère de pasteur qui pourtant lui garantissait un salaire, un
logement et une retraite. Lui et sa femme se lancent par la foi à
chercher du soutien afin de consacrer tout leur temps pour le travail de
la mission. Ainsi donc S.E.E accueille ses premiers représentants
nord-américains. Aussitôt qu’ils obtiennent les fonds
nécessaires, Mr et Mme Bliss font leur première visite sur
le champ de mission. Et là, ils tombent amoureux de la France et des
chrétiens français.

Durant leur voyage, les nouveaux étudiants américains commencent
des cours de français sur le paquebot « Queen Elisabeth II » et continuent
à plein régime durant les mois d’été malgré
les réunions à l’église et les campagnes
d’évangélisation. Les cours, tous dispensés en
français, débutent à l’automne. Désireux d’être
dans l’oeuvre malgré leurs lacunes en français, les étudiants
américains apprennent des Negro Spirituals avec les jeunes français.
Ils sont ensuite allés à l’Université de Toulouse pour
donner un concert entrecoupé de témoignages personnels. A la
fin, plusieurs étudiants agnostiques ou athés viennent poser
des questions aux chrétiens. Par la suite, plusieurs « concerts » sont
donnés et quelques étudiants même viennent à
l’église et acceptent le Seigneur. Le groupe de chant « Les Kids » est
devenu si connu qu’il est invité par plusieurs églises
françaises.

L’année suivante, l’Institut Biblique s’agrandit en accueillant de
nouveaux étudiants tels qu’un étudiant de la Faculté
de Médecine, un jeune homme de l’église de Toulouse, un de
Perpignan et un nouvel Américain. Une solide amitié se forme
entre les étudiants qui participent ensemble aux cours, aux
réunions, aux visites et aux campagnes d’évangélisation.

En 1970, Mlle Copp et plusieurs étudiants-missionnaires américains
rentrent chez eux pour des congés. De septembre à décembre,
ils font ensemble une tournée dans des églises des états
de Wisconsin, Illinois, Indiana, Kansas et Californie pour présenter
l’Institut et les besoins de la France. Après Noël, ils parcourent
les Etats de New-York, Pennsylvanie et New-Jersey. Ils ont beaucoup de contacts
avec des jeunes gens dont certains se joignent plus tard au programme I.M.T
en France.

Pendant qu’une partie des étudiants est aux Etats-Unis, quatre de
ceux qui sont restés à Toulouse forment un quatuor et commencent
à chanter ensemble lors des plein-airs. Ils finissent par devenir
très populaires et sont, par conséquent, invités à
travers toute la France par plusieurs églises. Le « Quatuor Joie »,
connu aussi bien pour ses compositions originales que pour son large
répertoire de Negro Spirituals, enregistre plusieurs disques et cassettes
qui sont appréciés et repris par beaucoup de jeunes français.

Au début de l’année 1971, les étudiants en congés
aux Etats-Unis rentrent en France. Trois nouveaux étudiants
américains arrivent un peu avant l’été et commencent
rapidement à étudier le français avec Mlle Copp afin
d’être prêts pour la rentrée à l’Institut. D’autres
français se joignent à eux et deviennent aussi membres de la
famille des étudiants missionnaires. « La Grande Maison » contient à
peu près une vingtaine de personnes.

Durant cette période, le « Quatuor Joie » assume la responsabilité
pastorale de l’église de Perpignan. Chaque mercredi, à la fin
des cours, ils partent là-bas dans une vieille 2 CV, profitant du
voyage pour étudier ensemble dans la voiture. Ils dirigent les cultes,
organisent des réunions d’évangélisation et des groupes
de jeunes, font aussi des visites, etc. Ils reviennent à Toulouse
dans la soirée du dimanche suivant après la réunion
de l’après-midi. Ils sont vraiment très occupés et souvent
très fatigués mais contents d’être au service du Seigneur
!

En 1972, lors de la remise des diplômes, des pasteurs et des missionnaires,
viennent de toute la France pour participer à l’examen et à
la consécration de quatre étudiants de l’Institut. Tous les
visiteurs sont étonnés des connaissances bibliques des candidats
révélées dans la présentation de leur thèse
et par les réponses qu’ils donnent aux questions du Conseil.

En 1973, Mr et Mme Sommerville, le « Quatuor Joie » et cinq autres musiciens
sont invités en Côte d’Ivoire par des églises africaines
pour tenir des réunions d’évangélisation pendant deux
mois. Le lendemain de leur arrivée à Abidjan, ils sont
invités à présenter leur ministère à la
télévision nationale.

A partir de ce moment, ils sont particulièrement bénis par
le Seigneur partout où ils vont. Ils peuvent toucher pendant ces deux
mois, 20 000 personnes dont 2000 viennent à Christ. Toutes leurs
réunions ont lieu dehors parce qu’il n’y a pas de salle assez grande
pour contenir les foules. Ces réunions sont le début d’un
réveil qui balayera les églises nationales pendant toute une
année. Les églises des villes visitées finissent par
construire de nouveaux bâtiments pour s’adapter aux assemblées
croissantes.

De 1972 à 1976, l’Institut Biblique continue à former d’autres
étudiants aussi bien américains que français. Pour beaucoup,
« La Grande Maison » devient l’endroit favori pour se retrouver, aussi bien
pour les jeunes de l’église de Toulouse que pour d’autres du sud-ouest
de la France qui viennent pour des groupes de jeunes, pour du repos ou pour
des questions de mariage etc. Certains étudiants rencontrent là
leur future « co-équipière », d’autres deviennent pasteur ou
partent pour aider de nouvelles églises, pas seulement en France mais
aussi en Espagne, à Haïti, au Liban, au Canada et aux Etats-Unis.

L’EXPANSION CONTINUE

En Automne 1975, Mr Sommerville trouve une nouvelle maison pour l’Institut
Biblique en plein centre de Toulouse, à cinq minutes à pied
de l’église. Après des mois de nettoyage et de rénovation
(peinture, papier-peints, carrelage, etc), au mois de mai 1976, la maison
est enfin prête, juste à temps pour le vingtième anniversaire
de la mission qui rassemble au cours du week-end de la Pentecôte, de
nombreux prédicateurs et visiteurs appartenant à d’autres
églises et missions.

Les quatre années suivantes sont très remplies; les anciens
étudiants aident les missionnaires à enseigner les nouveaux
et forment aussi des équipes d’évangélisation. Celles-ci
sont envoyées pour fonder de nouvelles églises dans d’autres
villes françaises.

A ce jour, il y a déjà six églises baptistes
indépendantes grâce à la nouvelle mission S.E.E – sans
compter celle de Bordeaux formée par le biais de la B.M.M :

· Toulouse

· Perpignan

· Montauban

· Limoges

· Tarbes

· Muret

L’EXTENSION VERS PARIS

L’église de Toulouse, l’Institut Biblique et les églises des
alentours sont soumis à un Comité composé de professeurs
et de missionnaires (plusieurs anciens étudiants se sont joints entre
temps à la mission). En 1977, Mr Sommerville ressent une nouvelle
fois le besoin d’étendre l’oeuvre. Paris, avec ses 10 millions
d’habitants, devient son fardeau. Il commence donc à chercher une
salle de réunions… Mr et Mme Sommerville retournent aux Etats-Unis
où Dieu les aide à trouver une somme d’argent suffisante à
leurs yeux pour commencer une oeuvre à Paris.

Après presque deux ans de recherches et de prières, il faut
une intervention miraculeuse pour obtenir un local. Le peu d’argent dont
ils disposent n’est rien en comparaison des loyers exorbitants de Paris.
Et Dieu fit le miracle !

C’est alors qu’une équipe composée de dix étudiants
et missionnaires monte à Paris pour rénover la nouvelle salle
et démarrer l’oeuvre.

L’église Baptiste du Centre de Paris ouvre donc ses portes au public
en 1978 !

Des semaines de réunions d’évangélisation sont tenues,
des milliers d’invitations et de traités sont distribués…
Chaque jour, il y a une réunion de prière et l’équipe
fait de nombreux contacts. A la dédicace de l’église, une
Expo-Bible est présentée pendant deux mois et plus de 2000
personnes y assistent. Et parmi ces visiteurs, quelques personnes acceptent
le Seigneur et sont baptisées. L’église est organisée
et reconnue officiellement en 1979 par le gouvernement français comme
étant une Association Cultuelle à but non-lucratif.

NOUVELLE DECENNIE

En 1981, il y a plusieurs changements.

En janvier, à cause du départ à la retraite de la
trésorière de la mission aux U.S.A. – après vingt ans
de service – et de la maladie de Mme Bliss qui ne peut plus s’acquitter de
ses tâches de secrétariat, Laura Copp retourne aux Etats-Unis
pour prendre la responsabilité du secrétariat et de la
trésorerie. En juin, le bureau de la mission est transféré
à Bradenton en Floride.

Cet automne là, l’Institut Biblique quitte Toulouse pour être
transféré à Mantes-la-Jolie, une petite ville au nord-ouest
de Paris. Avec l’aide des étudiants, une église démarre
là aussi. L’occasion leur est donc donnée de mettre en pratique
ce qu’ils apprennent à l’Institut Biblique en distribuant des
traités, en évangélisant dans la rue, en prêchant,
en faisant des classes bibliques pour enfants et en organisant des groupes
de jeunes.

Mr et Mme Sommerville continuent à enseigner à l’Institut Biblique
jusqu’à la fin de l’année 1985, après cela, la
responsabilité de l’école passe entre les mains d’un ancien
étudiant et de son équipe. Entre 1968 et 1981 soixante-dix
personnes ont fait l’Institut à Toulouse et quinze autres à
Mantes-la-Jolie entre 1981 et 1985. Tous ne sont pas diplômés
mais la plupart d’entre eux sont à plein-temps dans le service du
Seigneur ou sont devenus des chrétiens actifs soutenant leurs
églises respectives à travers toute la France.

Après le transfert administratif de l’Institut, plusieurs étudiants
de Paris demandent à continuer leurs études avec Mr et Mme
Sommerville. C’est pourquoi, un autre Institut Biblique fut fondé;
les cours se déroulent à l’Eglise Baptiste du Centre. En 1988,
une maison est achetée à Chelles, dans la banlieue Est de Paris.
Quelques anciens élèves et pasteurs viennent occasionnellement
des quatre coins de la France pour aider Mr et Mme Sommerville dans
l’enseignement. Les étudiants participent activement à la vie
de l’église de Paris et chaque été, organisent des campagnes
d’évangélisation dans les autres églises.

Malgré les rechutes, l’église de Paris continue à grandir
et à toucher de plus en plus d’âmes dans cette grande ville
de Paris. Mr et Mme Sommerville sont aidés dans leur tâche par
d’anciens élèves, un missionnaire canadien et une nouvelle
équipe d’étudiants-missionnaires.

En 1987, au terme du bail des locaux de l’église, le propriétaire
augmente le loyer de 40 %. L’église est donc obligée de trouver
une nouvelle salle de réunions. Après plusieurs
déménagements, l’église s’installe dans un centre de
formation pour adultes qui est disponible seulement les dimanches et mercredis
soirs. Après quelques années d’errance (pas de réelle
salle de réunions, pas de bureau, installant et enlevant les chaises
deux à trois fois par semaines), tout devient un poids difficile à
porter. Chacun prie avec ferveur pour une salle permanente, adaptée
aux besoins de l’église.

Au début de l’été 1991, une merveilleuse opportunité
s’offre dans un bon quartier : loyer raisonnable, lieu accessible à
tous, accord unanime de l’assemblée – les démarches sont
néanmoins longues…

Une lettre du maire de l’arrondissement recommande l’église et ses
membres, les désignant comme « bons voisins ». En dépit de tout
cela, la salle ne peut pas être louée à cause de plusieurs
raisons administratives. La déception est grande mais le pasteur K.
Bliss qui est de passage à Paris à ce moment-là, sent
que si Dieu n’a pas répondu pour cette salle c’est parce qu’il a quelque
chose de meilleur en réserve. C’est si difficile à croire,
qu’au lieu de chercher une nouvelle salle, l’initiative est prise
d’acquérir simplement un petit appartement. Celui-ci servira de bureau
et de foyer. Mr Sommerville en trouve un, mais le pasteur adjoint Emmanuel
Bozzi, après l’avoir vu, sent que ce n’est pas adéquate. Mr
Sommerville lui confie alors les recherches d’un local pour la nouvelle
église.

Mr Bozzi continue à éplucher les petites annonces lorsqu’à
la fin du mois de juillet, il trouve quelque chose dans un lieu qui plait
beaucoup à l’église. Le loyer est de 20000 francs, ce qui est
beaucoup moins cher qu’ailleurs. La salle principale peut contenir 200 personnes
et les autres pièces plus de 30 ou 40 personnes.

Or, il y a 2 autres acheteurs intéressés par cette salle. Mais
l’église a une chance de la louer si tous les papiers sont rapidement
complétés et l’affaire conclue en trois jours – c’est-à-dire
avant le 1er août. Etant aux Etats-Unis, Irène Sommerville ne
peut pas fournir tous les papiers nécessaires. Heureusement, qu’auparavant
elle avait déjà préparé un dossier pour les salles
précédentes. Alors dans la même après-midi, bien
avant la date limite, les papiers sont présentés à l’agence
immobilière. Ainsi, le 31 juillet le bail est signé. L’Eglise
Baptiste du Centre a enfin sa nouvelle salle et la dédicace a lieu
au mois de novembre 1991.

En 1983, une autre porte s’ouvre lorsque le gouvernement français
décide de légaliser les radios libres FM. L’équipe de
Paris monte un studio d’enregistrement afin de préparer des
émissions quotidiennes qui sont diffusées sur ces nouvelles
radios libres. Un téléphone spécial est installé
pour répondre aux auditeurs. Les chrétiens organisent un roulement
pour répondre aux appels téléphoniques qui suivent chaque
émission. C’est un bon moyen d’annoncer l’Evangile à des
milliers de personnes. Poussés par la curiosité, certains viennent
même à l’église et quelques-uns d’entre eux sont convaincus
de péché en entendant la prédication et acceptent le
Seigneur comme leur Sauveur personnel. C’est le cas de la propriétaire
de la station de radio. L’église connait donc une nouvelle croissance
!

Greg et Judy Sirmons, pasteurs et missionnaires à Montauban, pleins
d’audace et de foi réussissent à monter une radio et à
obtenir leur propre fréquence. C’est ainsi que le 17 Octobre
1983 Radio Sentinelle émet pour la première fois sur les ondes.
Une porte extraordinaire vient de s’ouvrir pour l’Evangile! Ils
peuvent émettre 24 heures sur 24 et atteindre des milliers de personnes
dans la région. Plusieurs personnes se convertissent et s’ajoutent
à l’église. C’est à cette époque qu’un jeune
homme de l’église commence à les aider. En 1992, ils obtiennent
l’autorisation d’émettre encore plus loin. L’impact est encore plus
grand.

En 1988, les églises indépendantes fondées par Mr et
Mme Sommerville s’organisent pour former une Alliance Baptiste qui a pour
principal objectif la communion fraternelle. Deux fois dans l’année
les pasteurs et les chrétiens de ces églises ont l’habitude
de se rencontrer dans un lieu central pour s’encourager, pour échanger
des informations, pour louer et prier le Seigneur ensemble. Chaque
été, les chrétiens se rassemblent aussi pour partager
cette communion dans des camps de famille (Cévennes, Alpes, Bergerac
etc).

Au cours des réunions de l’Alliance du mois de mai 1991, Alain Maurino
et Mr Sommerville partagent leurs fardeaux : pour l’un c’est de changer de
ministère en fondant une nouvelle oeuvre, pour l’autre c’est une porte
qui s’ouvrait à Nice (ville de 440 000 habitants). En juin, A. Maurino
et sa femme quittent par la foi leur église établie de Limoges,
renonçant ainsi à leur salaire pour démarrer une oeuvre
à Nice. Ils apprennent à dépendre totalement de la provision
de Dieu.

Karolyn Benson et deux autres chrétiens qui viennent de
déménager de Toulouse, se joignent à la famille Maurino.
L’oeuvre démarre donc en août 1991 avec cinq membres (réponse
à la prière). Au début, le culte se déroule dans
leur appartement. Mais au bout de quelques mois, le Seigneur leur donne comme
lieu de culte, une salle de danse classique placée dans le centre
ville. Cette salle est finalement convertie en église en juillet 1992
avec l’aide d’une équipe parisienne. La campagne
d’évangélisation de février 1992 a pour fruit deux
conversions celle de Laurence Cordiez qui partiera à l’Institut Biblique
l’année suivante et Jonathan Maurino le fils du pasteur. En septembre
de la même année, sept chrétiens de l’Action Biblique
se joignent à l’assemblée ce qui permet à l’église
de devenir rapidement autonome financièrement.

La dédicace de la salle est célébrée au printemps
1993 avec l’heureuse présence d’un adjoint au maire de Nice. De 1994
à 1996, les conférences du week-end et quelques campagnes
d’évangélisation soutenues par des équipes parisiennes
sont les principales activités d’évangélisation de
l’église. Par la grâce de Dieu, il y a donc plusieurs conversions
et six baptêmes : actuellement, l’assistance atteint une quinzaine
de personnes et une dizaine d’enfants.

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mai 8th, 2018 by admin_website

LE DON DE DIEU

par C. Chiniquy

Récit autobiographique de l’événement le plus important
de sa vie de prêtre

Notice biographique

L’abbé Charles Chiniquy fut un prêtre catholique canadien
réputé. Né à Kamouraska, Québec, le 20
juillet 1809, il fut le premier à établir une société
de tempérance (entraide anti-alcoolique) dans ce pays, ce qui lui
valut le titre “d’apôtre de la tempérance” au Canada.
Ses nombreux dons et sa piété lui valurent également
la mission de confiance d’installer toute une colonie de Canadiens Français
dans l’État d’Illinois. Vers la fin de sa vie, il fut l’ami d’Abraham
Lincoln. Il fit plusieurs tournées de prédication en Angleterre,
et ce court témoignage sur l’événement le plus important
de sa vie fut donné à Londres.

Il vécut jusqu’à 90 ans et mourut à Montréal
le 16 janvier 1899.

Je suis né au Canada en 1809, et je fus baptisé la même
année dans l’Église Catholique Romaine. En 1833, je fus
ordonné prêtre. Je suis maintenant dans ma 74ème année
et cela fait donc près de 50 ans que je reçu la dignité
du sacerdoce dans l’Église Romaine.

Pendant 25 ans j’ai été prêtre de cette Église,
et je peux vous dire franchement que j’aimais l’Église Romaine et
que l’Église Romaine me le rendait bien. J’aurais versé mon
sang jusqu’à la dernière goutte pour mon Église, et
j’aurais sacrifié mille fois ma vie pour étendre sa puissance
et son prestige sur le continent américain et dans le monde entier.
Ma grande ambition était de convertir les Protestants, et de les amener
à mon Église, parce que j ‘avais reçu l’enseignement,
et j’enseignais moi-même que, hors de l’Église Romaine, il n’y
a pas de salut. J’étais donc attristé à la pensée
que toutes ces multitudes de Protestants seraient perdus pour
l’éternité.

Quelques années après ma naissance, nous vivions dans une
localité où il n’y avait pas d’école. Ma mère
fut, de ce fait, ma première institutrice, et le livre dans lequel
elle m’apprit à lire était la Bible. A l’âge de 8 ou
9 ans, je lisais le livre divin avec un incroyable plaisir et mon coeur
était transporté par la beauté de la Parole de Dieu.
Ma mère choisissait elle-même les chapitres qu’elle désirait
que je lise, et ma lecture me passionnait au point que, bien des fois, je
refusais d’aller jouer dehors avec les autres petits gars plutôt que
d’interrompre cette lecture du saint livre. Il y avait des chapitres que
j’aimais tellement que je les apprenais par coeur.

Mais après la mort de ma mère, la Bible disparut de la maison,
probablement par les bons soins du curé, lequel avait déjà
auparavant essayé d’obtenir qu’elle lui fut remise.

Or cette Bible est la racine de toute cette histoire. Ce fut la lumière
qui fut versée dans mon âme d’enfant et qui, grâces en
soient rendues à Dieu, ne s’est jamais éteinte. Elle demeure
là. Et, par la miséricorde de Dieu, c’est à cette
chère Bible que je dois aujourd’hui l’indicible joie que j’éprouve
à me trouver parmi les rachetés, parmi ceux qui ont reçu
la lumière et qui boivent continuellement à la source pure
de la Vérité.

Peut-être quelques-uns sont-ils en train de se demander si les
prêtres catholiques permettent aux gens de lire la Bible. Oui, et de
cela je remercie Dieu! C’est un fait qu’aujourd’hui presque dans le monde
entier, l’Église Romaine accorde la permission de lire la Bible, et
vous pouvez la trouver dans certains foyers catholiques.

Mais, ceci reconnu et admis, il faut dire la vérité toute
entière. lorsque le prêtre autorise un laïc à lire
la Bible, et lorsque le prêtre lui même reçoit cette Bible
de l’Église, il y a une condition. La condition est que, quoique ce
prêtre et ce laïc puissent lire la Bible, ils ne doivent jamais,
en aucune circonstance, en comprendre un seul mot selon leur propre conscience,
intelligence ou conception.

Lorsque je fut ordonné prêtre, je fis le serment de ne jamais
interpréter l’Écriture autrement que selon ce qu’on appelle
“le consentement unanime des saints pères”.

Amis, allez donc questionner un Catholique aujourd’hui et demandez-lui s’il
a le droit de lire la Bible! Il vous répondra… oui! Mais demandez-lui:
“Avez-vous le droit de l’interpréter c’est-à-dire de la
comprendre vous-même? ” Il vous répondra non. Les prêtres
disent positivement au peuple, et l’Église dit positivement aux
prêtres, qu’ils n’ont pas le droit de comprendre un seul mot de la
Bible selon leur propre intelligence ou leur propre conscience et que c’est
un péché grave que de se permettre de le faire. Les prêtres
disent au peuple: “Si vous essayez de comprendre la Bible avec votre
propre intelligence, vous êtes perdu. C’est un livre très dangereux.
Vous pouvez la lire, mais il serait mieux de ne pas la lire puisque vous
ne pouvez pas la comprendre!”

Quel est le résultat d’un tel enseignement? Le résultat est
que, malgré le fait que les prêtres et certaines personnes aient
la Bible entre les mains, ils ne la lisent pratiquement pas. Liriez-vous
un livre si vous étiez persuadé que vous ne pouvez pas en
comprendre une ligne par vous-même?

Voilà donc la vérité, mes amis, concernant l’attitude
de l’Église Romaine. Ils ont la Bible, vous la trouverez sur la table
des prêtres et de certains catholiques, mais il n’y a pas deux
prêtres sur 10 000 qui lisent la Bible du commencement a la fin et
y prêtent attention. Ils lisent quelques pages par ci par là
et c’est tout.

Dans l’Église Romaine, la Bible est un livre scellé. Mais elle
ne l’est pas pour moi! Je la trouvais précieuse pour mon coeur lorsque
je n’étais encore qu’un petit gars, et lorsque je devins prêtre
de Rome, je la lus pour devenir un homme fort et pour être capable
de discuter et défendre “mon” Église.

Mon grand objectif était de confondre les pasteurs protestants
d’Amérique. Je me procurai un ouvrage sur les Pères et je
l’étudiai jour et nuit avec les Saintes Écritures, afin de
me préparer pour la grande bataille que je me proposais d’engager
contre les Protestants. Je fis cette étude en vue de donner de solides
fondements à ma propre foi en l’Église Catholique Romaine.

Mais Dieu soit béni, à chaque fois que je lisais la Bible,
il y avait une voix mystérieuse qui disait en moi: “Ne vois-tu
pas que, dans l’Église Romaine, vous ne suivez pas les enseignements
de la Parole de Dieu, mais seulement la tradition des hommes? ”

Dans les heures silencieuses de la nuit, lorsque j’entendais cette voix,
je pleurais et criais, mais alors la voix devenait comme un éclat
de tonnerre. Comme je voulais vivre et mourir dans la “sainte Église
Catholique Romaine”, je priais Dieu d’étouffer cette voix, mais
je ne l’entendais que plus forte. Ainsi pendant que je lisais Sa Parole,
Dieu essayait de briser mes fers, mais je ne voulais pas que ces fers-là
soient brisés. Il venait à moi avec Sa lumière salvatrice,
mais je ne voulais pas la recevoir!

Je n’ai pas de mauvais sentiments à l’égard des prêtres
romains. Certains d’entre vous s’imaginent que, peut-être, j’en ai:
ils se trompent. Parfois je pleure à cause d’eux car je sais que,
les pauvres gens, ils font juste comme moi, ils luttent contre le Seigneur
comme je le faisais, et ils sont alors aussi misérables que je
l’étais moi-même. Si je vous raconte l’une de ces luttes dont
je vous parle, alors vous comprendrez ce que c’est que d’être un
prêtre catholique, et peut-être prierez-vous pour eux.

A Montréal il y a une magnifique cathédrale capable de contenir
15 000 personnes. J’y prêchais souvent. Un jour, l’évêque
me demanda d’y prêcher sur la vierge Marie et je le fis avec satisfaction.
Je prêchai donc aux gens en cette nouvelle occasion ce que je croyais
être vrai, et que les prêtres croient et prêchent partout.
Voici les grandes lignes de mon sermon :

“Mes chers amis, lorsqu’un homme s’est révolté contre
son roi, vient-il lui-même après cela se présenter devant
lui? Et s’il a une faveur à demander à son roi, osera-t-il,
dans de telle circonstances, apparaître lui-même en sa
présence? Non! Le roi le châtirait. Que fait-il donc? Au lieu
de se présenter lui-même, il charge quelque personne amie du
roi, l’un de ses officier, sa soeur peut-être, voire sa mère,
de présenter sa pétition. Cette personne parle au roi en faveur
du coupable, demande pardon pour lui, apaise la colère royale et souvent
il arrive que le roi accordera à cette personne la grâce qu’il
eût refusée au coupable lui-même.”

Eh bien, continuai-je, nous sommes tous pécheurs, nous avons tous
offensé le grand et puissant roi, le Roi des rois. Nous avons
fomenté de la rébellion contre Lui. Nous avons piétiné
Ses lois, et certainement provoqué Sa colère contre nous. Que
pouvons-nous faire maintenant? Irons-nous nous présenter à
Lui les mains pleines d’iniquités? Non! Mais, Dieu merci, nous avons
Marie, la mère de Jésus notre roi, qui se tient à Sa
droite et comme un bon fils ne refuse jamais une faveur à une mère
tendrement aimée, de même Jésus ne refusera jamais rien
à Marie. Il n’a jamais repoussé aucune demande de sa part lorsqu’Il
était sur terre. Jamais, Il ne l’a rebutée en quoi que ce soit.
Mais quel est le fils qui voudrait faire de la peine à une mère
aimante lorsqu’il peut la réjouir en lui accordant ce qu’elle demande?
Eh bien, je le dis, Jésus, le Roi des rois, n’est pas seulement le
Fils de Dieu; Il est aussi le Fils de Marie, et Il aime Sa Mère! Et
de même qu’Il ne lui a jamais refusé aucune faveur lorsqu’Il
était sur la terre. Il ne Lui en refusera aucune encore
aujourd’hui.”

“Que devons-nous donc faire? Certes pas nous présenter
nous-mêmes devant le grand Roi, tout couverts d’iniquités comme
nous le sommes! Adressons-nous donc à Sa Sainte Mère! elle
ira elle-même aux pieds de Jésus son Dieu et son Fils et elle
recevra certainement tout ce qu’elle demandera. Elle demandera notre pardon
et elle l’obtiendra. Il vous accordera n’importe quoi du moment que c’est
Sa Mère qui le lui demande!”

Mes auditeurs étaient si heureux à l’idée d’avoir une
telle avocate intercédant pour eux jour et nuit aux pieds de Jésus,
qu’ils pleuraient tous et étaient transportés de joie de ce
que Marie allait demander et obtenir leur pardon.

A cette époque je pensais que c’était non seulement la
religion du Christ, mais le bon sens même, et qu’on ne pouvait rien
trouver à redire!

Après le sermon, l’évêque vint, me donna sa
bénédiction et me remercia, disant que ce sermon ferait beaucoup
de bien dans la ville de Montréal!

Ce soir-là, lorsque je m’agenouillai et pris ma Bible, mon coeur
était rempli de joie à cause du bon sermon que j’avais fait
le matin. J’ouvris et le passage de l’Évangile selon Matthieu ch.12,
v.46 se trouva devant mes yeux.

“Comme Il parlait encore au peuple, sa mère et ses frères
étaient dehors, cherchant à lui parler. Quelqu’un lui dit:
Voici, votre mère et vos frères qui sont là dehors,
et ils cherchent à vous parler. Jésus répondit à
l’homme qui lui disait cela: Qui est ma mère, et qui sont mes
frères? et étendant la main vers ses disciples, il dit: Voici
ma mère et mes frères. Car quiconque fait la volonté
de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère,
et ma soeur, et ma mère.”

(Traduction catholique du Chanoine Crampon). Lorsque j’eus lu ces lignes,
une voix me parla plus terrible que le tonnerre et me dit : “Chiniquy,
tu as prêché un mensonge ce matin lorsque tu as dit que Marie
avait toujours obtenu de Jésus ce qu’elle lui demandait. Ne vois tu
pas ici que Marie vient demander une faveur, celle de voir son fils? ”

Marie, en effet, venait demander la faveur de voir son fils mais, lorsqu’elle
arrive à l’endroit où il se trouvait, il y avait tellement
de monde qu’elle ne peut entrer. Que fait-elle donc? Elle fait ce que que
ferait toute mère en cette circonstance: elle élève
la voix et le prie de venir lui parler. Mais lorsque Jésus entend
la voix de Sa mère, et que Son regard divin la discerne que fait-Il?
Lui accorde-t-il ce qu’elle demande? Hé bien non! Il ferme Ses oreilles
à sa voix, et ferme Son coeur à sa prière. C’est une
rebuffade publique et qu’elle peut ressentir cruellement. Les gens sont surpris,
même déconcertés, voire scandalisés! Ils se tournent
vers le Christ et lui font remarquer que ce sont Sa mère et Ses
frères qui Le demandent. Que répond Jésus? Rien d’autre
que cette extraordinaire réponse: Étendant la main vers Ses
disciples Il dit: “Voici ma mère et mes frères, car quiconque
fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là
est mon frère, ma soeur, ma mère.” Ainsi Marie se
trouve-t-elle publiquement repoussée et rebutée.

La voix me parla à nouveau avec la force du tonnerre me disant de
lire le même récit dans l’Évangile de Marc chap.3 v.31-35
et dans celui de Luc chap.8 v.19-20. Ainsi, loin d’accorder à Sa
mère ce qu’elle Lui demandait, Jésus avait répondu par
une rebuffade publique! Alors la voix me parla de nouveau avec une terrible
puissance me disant que Jésus, tant qu’Il était un petit enfant,
obéissait à Joseph et à Sa mère, mais dès
qu’Il se manifesta Lui-même devant le monde comme le Fils de Dieu Sauveur
du monde, la grande Lumière de l’humanité, alors Marie devait
disparaître. Car c’est vers Jésus Seul que le monde doit tourner
ses regards pour recevoir Lumière et Vie!

Je vous le dis, mes amis, la voix me parla toute la nuit! “Chiniquy,
Chiniquy, tu as prêché un mensonge ce matin, et tu as raconté
une quantité de fables et de niaiseries. Tu enseignes contre les
Écritures”. Je priai et pleurai et ce fut pour moi une nuit blanche.

Le lendemain matin, je me rendis pour le déjeuner, à la table
de l’évêque coadjuteur, lequel m’avait invité. Il me
dit: M. Chiniquy, vous m’avez tout l’air d’un homme qui a passé la
nuit à pleurer! Que se passe-t-il? Je lui dit: Monseigneur, vous ne
vous trompez pas. Je suis dans une tristesse qui dépasse toute mesure!
De quoi s’agit-il donc? demanda-t-il. Oh, Je ne puis vous le dire ici,
répondis-je, mais si vous voulez bien m’accorder une heure d’entretien
seul à seul, je vous montrerai quelque chose qui vous rendra perplexe.

Après le repas nous nous retirâmes dans son cabinet et je lui
dis:

– Monseigneur, hier vous m’avez fait de grands compliments sur mon sermon
dans lequel j’avais affirmé que Jésus avait toujours répondu
favorablement à Sa mère. Mais, Monseigneur, cette nuit, j’ai
entendu une toute autre voix, plus puissante que la vôtre, et ce qui
me trouble c’est de croire que cette voix est celle de Dieu! Cette voix m’a
dit que nous, prêtres et évêques catholiques, nous
prêchons ce qui est faux chaque fois que nous disons au peuple que
Marie a toujours le pouvoir de recevoir de Jésus-Christ les faveurs
qu’elle Lui demande. Ceci est un mensonge, Monseigneur et, j’en ai bien peur,
un mensonge diabolique et une erreur tragique.

– Qu’est-ce que cela veut dire, M. Chiniquy, dit l’évêque,
êtes-vous protestant ?

– Non, dis-je, je ne suis pas protestant! – souvent j’avais
été appelé protestant à cause de mon attachement
bien connu à la Bible – mais je vous le dis les yeux dans les
yeux, j’ai bien peur d’avoir prêché hier un mensonge, et que
vous-même, Monseigneur, n’en prêchiez un la prochaine fois que
vous direz qu’il faut invoquer Marie sous le prétexte que Jésus
n’a jamais rien refusé à Sa mère! Ceci est faux.

– Vous allez trop loin, M. Chiniquy, dit l’évêque.

– Non, Monseigneur. répliquai-je et d’ailleurs cela ne sert à
rien de discuter: voici l’Évangile, lisez-le!

Je mis l’Évangile entre les mains de l’évêque et il lut
de ses propres yeux ce que j’ai déjà cité. Mon impression
fut que c’était comme s’il lisait cela pour la première fois.
Le pauvre homme était si surpris qu’il demeurait muet et tremblant.
A la fin, il murmura :

– Qu’est-ce que cela veut dire?

– Eh bien, répondis-je, ceci est l’Évangile et vous y
voyez que Marie est venue demander quelque chose à Jésus et
que non seulement Il a publiquement refusé de la recevoir, mais Il
a même refusé de la considérer comme Sa Mère.
Il a fait cela publiquement afin que nous sachions bien que Marie est la
mère de Jésus comme homme mais non comme Dieu.

L’évêque était hors de lui, et ne savait quoi me
répondre. Je demandai alors la permission de lui poser quelques questions,
et lui dis:

– Monseigneur, qui nous a sauvés vous et moi en mourant sur la
croix?

– Jésus-Christ, répondit-il.

– Et qui a payé vos dettes et les miennes en versant Son sang:
Marie ou bien Jésus?

– Jésus-Christ.

– Eh bien donc, Monseigneur, lorsque Jésus et Marie se trouvaient
sur la terre, qui aimait le plus les pécheurs, Marie ou bien Jésus?

Il répondit de nouveau que c’était Jésus.

– Dites-moi, demandai-je, a-t-on jamais vu un pécheur venir à
Marie, sur la terre, pour être sauvé?

– Non.

– Avez-vous mémoire que des pécheurs soient venus à
Jésus pour être sauvés?

– Oui, beaucoup.

– Les a-t-Il repoussés?

– Jamais.

– Jésus a-t-Il quelquefois dit aux pécheurs d’aller à
Marie?

– Non.

– Ne vous souvient-il pas que Jésus, par contre, a dit aux pauvres
pécheurs: “Venez à Moi” ?

– Oui, Il l’a dit.

– A-t-Il depuis rétracté ces paroles?

– Non.

– Qui donc avait alors le pouvoir de sauver les pécheurs?
demandai-je.

– Oh, c’était Jésus!

– Fort bien, Monseigneur et maintenant que Jésus et Marie sont
au ciel, pouvez-vous me prouver que Jésus a perdu quoi que ce soit
de Son désir et de Son pouvoir de sauver les pécheurs, ou bien
qu’Il a délégué ce pouvoir à Marie?

– Non, dit l’évêque.

Suite ici…

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mai 8th, 2018 by admin_website

1 La Bible est fondamentalement différente de tous les autres
ouvrages:

Un linguiste, M. Montiero-Wiliams professeur de sanscrit, langue sacrée
de l’Inde s’exprimait ainsi après avoir étudié pendant
quarante deux ans les livres orientaux: « Empilez tous ces livres à
la gauche de votre bureau; placez la Bible seule à votre droite en
ménageant le plus grand espace possible entre eux. En effet, un
abîme sépare la Bible des livres dits « sacrés » de l’Orient.
C’est une séparation totale, définitive, éternelle..
Une distance infinie qui ne peut être franchie par aucune science ni
aucune religion ».

2 extraordinaire par son origine:

Elle fut rédigée sur une période de plus de quinze
siècles par plus de quarante auteurs de milieux très
différents, qui ne se connaissaient pas. Et pourtant l’oeuvre
achevée présente une parfaite unité. La manière
dont la Bible s’est constituée progressivement en l’espace de plus
de quarante générations pour devenir le livre que nous
possédons aujourd’hui est un véritable miracle. Sans plan ou
projet pré-établi _ du point de vue humain _ ses parties
s’ajoutèrent les unes aux autres au fil des siècles jusqu’à
ce que la Bible soit complète.

3 Son unité intrinsèque:

Comment est-il possible que des auteurs aussi nombreux, issus de tant de
générations, de cultures et d’horizons si divers, et pour la
plupart sans moyen de communication entre eux aient pu écrire en parfaite
harmonie une oeuvre si parfaitement homogène, alors que les sujets
traités sont de ceux qui soulèvent généralement
des batailles d’opinion: le cosmos, la nature, la philosophie, qui est Dieu,
qui est l’homme, quelle relation peut-il y avoir entre eux.

4 Son actualité

Des milliers de livres tombent dans l’oubli en quelques années parfois.
En quoi donc la Bible reste-elle si actuelle alors que certaines de ses parties
comptent parmi les écrits les plus anciens de l’humanité? Les
progrès scientifiques et techniques n’ont pas atténué
la faim et la soif de la Bible, au contraire. Alors que les enfants comprennent
et apprécient les histoires et l’enseignement de la Bible, des savants
de tous temps admirent la profondeur de sa pensée. Des millions de
personnes se sont nourris et se nourrissent encore de ce livre, y trouvant
le sens de leur vie, l’aide, le soutien et un encouragement constant.

5 Sa diffusion:

La Bible pulvérise tous les records de traductions et d’éditions
diverses. Elle est l’un des premiers livres à avoir été
traduit, et le premier à avoir été édité
par Gutenberg. (Valeur actuelle:200 Millions de FF!) . Plus de 600 millions
de Bibles ou partie de Bible ont été éditées
jusqu’à ce jour! Plus que les oeuvres de Homère, St-Augustin,
Shakespeare, Voltaire, Karl Marx ou Mao Tsé-Toung.

6. L’histoire extraordinaire de sa transmission

_Transmise durant plus d’un millénaire sans l’aide de l’imprimerie

A cause de la fragilité du support (papyrus, parchemin) sur lequel
elle fut transcrite pendant des siècles, la Bible dut être sans
cesse recopiée. Aussi possédons-nous pour la Bible des manuscrits
beaucoup plus nombreux que pour les autres oeuvres classiques de
l’Antiquité. S’il est exceptionnel de disposer de quelques dizaines
de manuscrits d’un de ces auteurs – et ils sont en général
d’au moins mille ans postérieurs à l’original – nous connaissons
par contre plus de 5300 manuscrits grecs du Nouveau Testament.

Les manuscrits de l’Ancien Testament sont moins nombreux, mais ils ont
été conservés plus soigneusement encore que ceux du
Nouveau Testament. Les scribes d’autrefois avaient comme unique tâche
la garde et la copie des saintes Ecritures. Ils y vouaient un soin infini.
ils possédaient un répertoire comportant l’ensemble des lettres,
des syllabes, des mots et des lignes de chaque livre de l’Ancien Testament,
leur permettant de contrôler l’exactitude des copies. Qui jamais prit
la peine d’en faire autant pour les manuscrits des oeuvres d’Homère
ou de Tacite? La précision du texte biblique actuel est extraordinaire.

En comparaison, les traductions de l’oeuvre de Shakespeare (qui n’a que trois
siècles) comportent des inexactitudes flagrantes qu’on ne trouverait
pas dans le Nouveau Testament pourtant vieux de dix-neuf siècles.
Et dire que pendant 1400 ans il fut copié à la main! Pour
l’ensemble du Nouveau Testament, il n’y a que dix à vingt versets
dont la signification ne soit pas absolument sûre, sans pour autant
que le sens du texte en soit altéré. En comparaison, il existe
dans les drames de Shakespeare des centaines de passages qui suscitent la
controverse, bien souvent des passages significatifs.

_Transmise et conservée malgré les tentatives de destruction

La Bible est unique non seulement parce qu’elle nous a été
transmise durant plus d’un millénaire sans l’aide de l’imprimerie,
mais aussi parce qu’elle a survécu aux outrages successifs dont elle
a été l’objet. Des siècles durant, en effet, des hommes
cherchèrent à la détruire; rois, empereurs ou chefs
religieux se sont acharnés sur elle. L’empereur romain Dioclétien
décida en l’an 303 de notre ère l’extermination de tous les
chrétiens et la destruction de leurs Ecritures saintes. Ce fut l’une
des plus terribles attaques dirigées contre la Bible. Des centaines
de milliers de chrétiens ont été exécutés,
et presque tous les manuscrits de la Bible détruits. Cependant, la
Bible réapparut rapidement, et les aléas de l’histoire firent
que vingt-deux ans plus tard seulement, lors du premier Concile
général, ce soit l’empereur Constantin qui reconnut
l’autorité infaillible de la Bible. De plus, il chargea Eusèbe,
que Dioclétien avait mis en prison, de faire exécuter cinquante
copies de la Bible complète aux frais de l’Etat.

L’histoire nous a accoutumés à de tels revirements. Voltaire
par exemple, mort en 1778, prétendait qu’il ne faudrait pas plus d’un
siècle pour qu’on ne trouve la Bible que dans des boutiques d’antiquaires!
Or, vingt-six ans plus tard, était fondée la première
des sociétés bibliques qui avait pour objectif la diffusion
mondiale de la Bible à à un prix abordable pour tous. Dès
lors, les saintes Ecritures n’ont cessé de se répandre et leurs
chiffres de diffusion ont plus que centuplé.

Pourtant, au Moyen-Age, le peuple fut tenu dans une telle ignorance et dans
un tel éloignement de la Parole de Dieu que pendant des siècles
celle-ci demeura pratiquement inconnue. Luther lui-même dut attendre
l’âge adulte avant de posséder une Bible. Par décrets
des conciles et sous menaces d’excommunication prononcées par les
papes, des exemplaires de traductions de la Bible furent publiquement
détruits par le feu. Les lecteurs de la Bible quant à eux
étaient condamnés, torturés et brûlés vifs
par les inquisiteurs. Une situation qui se modifia fort heureusement et de
manière progressive après la Réforme.

Plus tard des théologiens protestants rationalistes se livrèrent
à une vive critique de la Bible, jusqu’à ce que leurs arguments
soient réfutés. Cependant, depuis lors, la Bible a été
diffusée encore plus largement qu’elle ne le fut jamais. Malgré
ses détracteurs, les Saintes Ecritures demeurent aussi inébranlables
qu’un rocher, et se répandent toujours davantage, pour le bien de
ceux qui cherchent la vérité.

Extrait adapté de « Sur les trace de la Bible » (J.Alexander)

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mai 8th, 2018 by admin_website

– Alors, Monseigneur, demandai-je, pourquoi n’allons-nous pas à

Jésus et à Lui Seul? Pourquoi enseignons-nous aux malheureux
pécheurs qu’ils doivent aller à Marie, alors que, vous-même
venez de le confesser, elle n’est rien comparée à Jésus,
ni en puissance, ni en miséricorde, ni en amour, ni en compassion
pour les pécheurs?

Le pauvre évêque ressemblait à un condamné à
mort. Il tremblait devant moi, et il invoqua une affaire urgente devant moi,
pour me laisser. L’affaire en question était qu’il ne savait pas me
répondre.

Je n’étais toutefois pas encore converti, loin de là! Il y
avait encore beaucoup de liens qui me retenaient attaché aux pieds
du pape. Il y avait d’autres batailles à livrer avant que je puisse
briser mes chaînes! Et, bien que je fusse troublé, je n’avais
rien perdu de mon zèle pour “mon” Église. Les
évêques m’avaient donné une grande autorité et
de grands pouvoirs, le pape m’avait élevé au-dessus de beaucoup
d’autres, et j’avais l’espoir, comme beaucoup l’ont, que petit à petit,
nous pourrions réformer l’Église en beaucoup de points.

En 1851, je partis pour l’Illinois afin d’y fonder une colonie de Canadiens
Français. J’emmenai avec moi 75000 personnes et installai la colonie
sur les magnifiques prairies de l’Illinois, prenant possession de ce terrain
au nom de l’Église Romaine.

Mon travail de colonisateur fit de moi un homme très riche. J’achetai
beaucoup de Bibles et en offris une à presque chaque famille.
L’évêque était très mécontent de moi à
cause de cela, mais je ne me préoccupai pas de ce mécontentement.

Je n’avais pas la moindre idée de renier l’Église Romaine,
mais je voulais diriger mon Troupeau du mieux possible dans la voie dans
laquelle Jésus-Christ désirait me voir les conduire.

Il advint que l’évêque de Chicago fit à cette époque
une chose que nous, Français, ne pûmes tolérer. C’était
une action criminelle, et j’écrivis au pape et obtins sa déposition.
Un autre évêque fut nommé à sa place, lequel me
délégua son Vicaire Général. Le Vicaire
Général me dit :

– M. Chiniquy, nous sommes tous très heureux que vous ayez fait
déposer cet évêque qui était un homme vil. Mais
dans beaucoup d’endroits on s’imagine que vous n’êtes plus dans
l’Église Romaine. On vous suspecte d’être un hérétique
et d’être devenu protestant. Ne voudriez-vous pas nous donner une
déclaration qui nous permette de prouver dans le monde entier que
vous et vos gens êtes toujours de bons catholiques romains?

– Je n’y ai pas d’objection, répondis-je.

Il ajouta que c’était le désir personnel du nouvel
évêque d’avoir un tel document émanant de moi. Je pris
une feuille de papier, et il me sembla que j’avais là une occasion
unique de réduire définitivement au silence la voix qui me
parlait jour et nuit et troublait ma foi. Je voulus, par ce moyen, me persuader
moi-même que dans l’Église Catholique Romaine, nous suivions
réellement la Parole de Dieu, et pas seulement des traditions d’hommes
J’écrivis donc exactement ce qui suit : “Monseigneur, nous Canadiens
Français de la Colonie de l’Illinois, voulons vivre dans la Sainte
Église Romaine, Catholique et Apostolique, hors de laquelle il n’y
a point de salut. Et pour prouver ceci à votre Excellence, nous promettons
de nous soumettre à votre autorité, en suivant la Parole de
Dieu telle que nous la trouvons dans l’Évangile du Christ.”

Je signai ce papier et l’offris à la signature de mes gens, ce qu’ils
firent. Je remis ensuite le document au Vicaire Général, lui
demandant ce qu’il en pensait. Il dit: C’est exactement ce que nous
désirions. Il m’assura que l’évêque accepterait cette
déclaration et que tout serait en règle.

Lorsque l’évêque eut lu l’acte de soumission, lui aussi le trouva
correct et avec des larmes de joie, il dit: “Je suis heureux que vous
ayez déclaré votre soumission, car nous avions tous la crainte
que vous et votre colonie ne deveniez Protestants !”

Chers amis, pour vous prouver mon aveuglement, je dois vous confesser à
ma honte que j’étais heureux d’avoir fait la paix avec
l’évêque, un homme alors qui ne l’avait pas faite avec Dieu.
L’évêque me donna une “Lettre de Paix” dans laquelle
il déclarait que j’étais l’un de ses meilleurs prêtres,
et je retournai vers mes concitoyens bien déterminé à
en rester là. Mais Dieu me regardait avec Sa pitié
miséricordieuse, et Il s’apprêtait à briser cette paix
avec l’homme et non avec Lui.

Après mon départ, l’évêque se rendit au bureau
du télégraphe, d’où il télégraphia mon
acte de soumission aux autres évêques en leur demandant leur
opinion. Ils lui répondirent tous le même jour et avec
unanimité:

– Comment ne voyez-vous pas que Chiniquy est un Protestant
déguisé, et qu’il a fait de vous un Protestant ? Ce n’est pas
à vous qu’il se soumet, c’est à la Parole de Dieu! Si vous
acceptez cet acte de soumission, vous devenez vous-même un protestant!

Dix jours plus tard, je fus convoqué par l’évêque. Et
lorsque je fus devant lui, il me demanda si j’avais sur moi la Lettre de
Paix qu’il m’avait remise à ma précédente visite. Je
sortis la lettre, et lorsqu’il eut constaté que c’était bien
l’original, il courut à la cheminée et la jeta dans le feu.
J’étais stupéfait et me précipitai pour sauver ma lettre,
mais il était trop tard, elle était consumée. Je me
tournai alors vers l’évêque et dis:

– Comment osez-vous, Monseigneur vous emparer d’un document qui est
ma propriété, et le détruire sans mon consentement ?

– M. Chiniquy, répliqua-t-il, je suis votre supérieur,
je n’ai pas de comptes à vous rendre.

– Vous êtes en effet mon supérieur, Monseigneur,
répliquai-je, et je ne suis moi qu’un pauvre prêtre, mais il
y a un Grand Dieu, qui est au-dessus de vous et de moi, et ce Dieu m’a
donné des droits que je ne renierai jamais pour plaire a un homme
quel qu’il soit. En présence de ce Dieu je proteste contre votre
iniquité.

– Êtes-vous venu ici pour me faire la leçon, dit-il ?

– Non, Monseigneur, répliquai-je, mais je désire savoir
si c’est pour m’insulter que vous m’avez fait venir ici.

– M. Chiniquy, répondit–il, je vous ai fait venir parce
que vous m’avez remis un document dont vous saviez fort bien que ce n’était
pas un acte clé soumission.

– Faites-moi donc savoir quel acte de soumission vous requérez
de moi!

– Vous devez commencer par supprimer le mots: “…suivant la Parole
de Dieu telle que nous la trouvons dans l’Évangile du Christ”,
puis écrire simplement que vous promettez d’obéir à
mon autorité sans aucune condition, et que vous promettez de faire
quoi que ce soit que je vous dise de faire.

Je me dressai et dis:

– Monseigneur, ce que vous me demandez là ce n’est pas un acte
de soumission, c’est un acte d’adoration! Je vous le refuse!

– Eh bien alors, dit-il, si vous ne pouvez me donner un tel acte de
soumission, vous ne pouvez être plus longtemps un prêtre catholique.

Je levai les mains vers Dieu et m’écriai:

– Dieu Tout Puissant, sois à jamais béni! Et prenant mon
chapeau, je quittai l’évêque.

Je retournai à ma chambre d’hôtel, fermai la porte à
clé, et tombai à genoux pour examiner en présence de
Dieu l’acte que je venais d’accomplir.

Je vis alors clairement pour la première fois de ma vie que l’Eglise
Romaine ne pouvait pas être l’Eglise de Christ. J’avais appris la terrible
vérité, non pas des lèvres des Protestants, non pas
de ses ennemis, mais de l’Église Romaine elle-même. Je vis que
je ne pouvais y demeurer qu’à condition de renier la Parole de Dieu
dans un document officiel. Alors je reconnu qu’il valait mieux renier
l’Église Romaine. Mais, oh mes amis, quel épais nuage
s’étendait maintenant autour de moi. Dans mes ténèbres
je priais:

“Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi mon âme est-elle entourée
d’un nuage si sombre ? ” Avec larmes, je criai à Dieu de me montrer
le chemin, et pendant un moment, aucune réponse ne me vint. J’avais
quitté l’Église Romaine, j’avais renoncé à ma
position, à mon honneur, à mes frères et soeurs, à
tout ce qui m’était cher!

Je voyais d’avance comment le Pape, les évêques, les prêtres
allaient m’attaquer dans la presse et du haut de la chaire, comment ils
essaieraient de m’ôter l’honneur, le nom et peut-être la vie.

Je comprenais qu’une guerre sans répit avait maintenant commencé
entre l’Église Romaine et moi, et je cherchais si quelque ami me restait
pour être à mes côtés dans cette bataille. Mais
je n’en vis pas un, car je savais que même mes amis les plus chers
seraient dans l’obligation de me maudire et de me considérer comme
un traître infâme. Je voyais mon peuple me rejeter, et ma patrie
bien-aimée, où je comptais tant d’amis, me maudire; je comprenais
que j’étais devenu un objet d’horreur pour le monde. J’essayai alors
de me rappeler si j’avais quelque amitié parmi les Protestants. Mais
j’avais tellement parlé et écrit contre eux ma vie durant que
je n’avais pas un seul ami parmi eux. Je me vis bien seul dans la bataille.

C’en était trop et si, en cette heure terrible, Dieu n’avait
pas fait un miracle, je n’aurais pu résister. Il me semblait impossible
de sortir de cette chambre pour entrer dans un monde glacé où
je ne trouverai plus une main pour serrer la mienne, ou un seul visage pour
me sourire, mais où je ne rencontrerai que les regards qu’on jette
sur les traîtres.

Il semblait que Dieu était bien loin, mais Il était bien
près. Soudain, la pensé me traversa: “Tu as ton
Évangile, lis-le, tu y trouveras la lumière!” Agenouillé
et la main tremblante j’ouvris le livre – ou plutôt ce ne fut
pas moi qui l’ouvris mais Dieu, car voici le verset sur lequel mes yeux
tombèrent: “Vous avez été rachetés à
grand prix, ne devenez pas esclaves des hommes!” (1°épître
Corinth. ch.7. v.23). Avec ces mots, la lumière entra en moi et pour
la première fois je vis le grand mystère du salut dans la mesure
où un homme peut le voir. Je me dis:

“Jésus m’a acheté, donc si Jésus m’a acheté,
Il m’a sauvé: je suis sauvé! Jésus est mon Dieu. Toutes
les oeuvres de Dieu sont parfaites. Je suis donc parfaitement sauvé!
Jésus ne peut pas me sauver à moitié. Je suis sauvé
par le sang de l’Agneau, je suis sauvé par la mort de Jésus.”

Ces mots me furent si doux que j’éprouvai en les prononçant
une joie indicible, comme si les sources de vie s’étaient ouvertes
et des flots de lumière nouvelle inondaient mon âme. Je me dis:

“Non je ne suis pas sauvé, comme je l’avais cru, en passant par
Marie, ni en allant expier moi-même dans un “purgatoire”,
ni par la confession, ni par les indulgences et les pénitences. Je
suis sauvé par Jésus Seul !”

J’éprouvai alors une joie telle, une telle paix, que les anges de
Dieu ne peuvent pas être plus heureux que je ne l’étais. Le
sang de l’Agneau ruisselait sur ma pauvre âme pécheresse. Avec
un profond cri de joie je priai: “ Ô Jésus Bien-Aimé,
je le sens, je le sais, Tu m’as sauvé. Ô Don de Dieu, je T’accepte.
Prends mon coeur et garde-le à jamais à Toi! Don de Dieu, demeure
en moi pour me rendre pur et fort, demeure en moi pour être mon chemin,
ma lumière et ma vie. Accorde-moi de demeurer en Toi maintenant et
pour toujours. Mais, Jésus Bien-Aimé, ne me sauve pas seul!
sauve mon peuple! Accorde-moi de leur montrer le Don à eux aussi!
Oh puissent-ils t’accepter et se sentir riches et heureux comme je le suis
désormais moi-même.”

C’est ainsi que je découvris la lumière. J’avais ouvert mon
âme et accepté le Don. Vous n’avez rien à faire d’autre
que d’accepter ce Don, l’aimer et aimer Celui qui le donne.

Le dimanche matin, la foule se rassemblait dans l’Église, je leur
présentai le DON. Je leur montrai ce que Dieu m’avait
présenté: Son Fils Jésus comme un Don – et en
Jésus, le pardon de mes péchés et la vie éternelle
comme un Don. Alors ne sachant pas s’ils accepteraient le Don ou non, je
leur dis: “Maintenant, mes amis, l’heure est venue pour moi de vous
quitter. J’ai quitté pour toujours l’Église Romaine. J’ai pris
le Don de Christ. Si vous pensez qu’il vaut mieux pour vous suivre le pape
que suivre Christ et invoquer le nom de Marie plutôt que Celui de
Jésus, afin d’être sauvés, faites-le moi savoir en vous
tenant debout.”

A mon immense surprise, toute la multitude demeura assise, remplissant
l’édifice de sanglots. Je pensais que quelques-uns d’entre eux me
diraient de m’en aller, mais pas un seul ne le fit. Comme je les observais,
je vis un changement se produire en eux, un merveilleux changement qui ne
peut s’expliquer de manière naturelle, et je leurs dis dans un cri
de joie: “Le Dieu puissant Qui m’a sauvé hier peut vous sauver
aujourd’hui! Avec moi, vous traverserez la mer rouge et vous entrerez dans
la Terre Promise: avec moi vous accepterez le Grand Don, et vous serez riches
et heureux en ce Don!Je vais vous poser la question sous une meilleure forme;
si vous pensez qu’il vaut mieux pour vous suivre le Christ que suivre le
pape, et invoquer le nom de Jésus Seul qu’invoquer celui de Marie,
qu’il est meilleur pour vous de mettre votre confiance seulement dans le
sang de l’Agneau répandu sur la croix pour vos péchés
plutôt que dans le Purgatoire imaginaire après votre mort, et
si vous pensez qu’il vous est préférable de m’avoir, moi qui
désormais prêcherai le pur Évangile de Christ, plutôt
que d’avoir un prêtre qui vous prêche les doctrines de Rome,
faites-le moi savoir en vous levant !” Et tous sans exception se
dressèrent sur leurs pieds et avec des larmes me demandèrent
de rester avec eux. Et les mots seraient incapables de décrire la
joie de cette multitude. Les noms d’un millier d’âmes furent inscrits
dans le Livre de Vie.

Six mois plus tard, nous étions deux mille convertis. Un an plus tard,
environ quatre mille, et maintenant nous sommes près de 25000 qui
avons blanchi nos robes dans le sang de l’Agneau. La nouvelle se répandit
à travers tout le continent américain et même en France
et en Angleterre que Chiniquy, le prêtre le plus connu du Canada avait
quitté l’Église Romaine à la tête d’une noble
compagnie d’hommes. Partout, le nom de Jésus-Christ fut béni
et vous bénirez avec moi le Sauveur adorable et miséricordieux,
maintenant Que je vous ai raconté ce qu’Il a fait pour mon âme.

Mission Maranatha, Mont-Tendre 3

1400 YVERDON Suisse

C. Chiniquy a raconté sa vie d’une manière beaucoup plus
détaillée dans son livre intitulé “Mon combat”. Cette biographie a
été rééditée sous un autre titre:
“Chiniquy”.

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